Biographie de Raoul Maurice Trémolières



Né à Besançon, en 1860, Raoul est le fils de Xavier Louis, avocat à la cour de Besançon et de Mme, née Bolle. Fils unique d'un couple bien établi, il perdra son père à 14 ans et montrera assez tôt des talents artistiques. Son père et son grand père, doués de certains talents d'écritures ne furent pourtant pas ses professeurs bien que la mémoire de Pierre-Charles ait été soigneusement entretenue de générations en générations. Il épousera Mme Caroline Lenhardt, d'origine suisse, née en 1858, et eut quatre enfants dont le troisième qui fut également prénommé Raoul . Malgré une certaine aisance de fortune, le couple vivra chichement avec les revenus de cours de dessins et peintures dans les établissements scolaires de la Région.
Il sera par contre très introduit auprès de peintres comtois de la région : Pointelin, Courbet, Fanart .
le 140 Grand'Rue Il eut son atelier dans la maison Baratte, reconstruite en 1761 au 140 Grand'rue de Besançon pour l'apothicaire du même nom dont quelques occupants sont devenus célèbres : Wyrsch y eut son atelier de peinture (lui succéderont Arthaud, Trémolières, Oudot, Bourgeois et Fumagalli, A la suite d'un effondrement de la toiture, l'officine Baratte migra de l'autre côté de la place , si bien que l'immeuble où Victor Hugo est né, ,s'est attribué le nom de l'immeuble Baratte du 140 Grand rue suite au déplacement de l'offcine d'origine . Gustave Courbet y séjourna et les frères Lumière y sont nés . Cet immeuble fut répertorié aux Monuments historiques en 1942.
Son oeuvre d'une grande qualité picturale portera autant sur les paysage de la région que sur les visages. Il essaiera de retrouver l'art de l'expression de Pierre-Charles Trémolières et y parvint parfois avec bonheur. L'évolution vers l'impressionisme ne le tentera que très modérément et pourtant, plusieurs de ces peintures laissent pointer comme par antiphrase des coups de patte que n'auraient pas rejetés les modernes. L'incendie en 1913 de son atelier fit perdre la plus grande partie de ses oeuvres et explique largement l'oubli dans lequel il est tombé malgré la reconnaissance de tous les peintres comtois de l'époque . Comme l'échange se pratiquait beaucoup entre amis, plusieurs familles issues de ces peintres détiennent très vraisemblablement encore aujourd'hui quelques unes de ses créations.
Localisation de ses oeuvres :
Musée de Pontarlier
Musée de Besançon
Baume les Dames


Fanart, photographié par Raoul Trémolières