HOMBLIÈRES |

Wayne Zeigler (debout) raconte le crash de son B 17 le 2 janvier 1945 dans un champ près d'Homblières. Le maire Bernadette Bleuse lui a offert la médaille du village.

Accompagné de son épouse Eunice et d'une partie de sa famille (sœur, enfants, petits-enfants et arrière-petit-fils), l'aviateur américain Wayne Zeigler, 90 ans, est revenu hier à Homblières. Village où il entretient de solides amitiés, en particulier avec la famille Brasset, depuis sa première venue en septembre 1997. Mais sa première « visite » sur le sol saint-quentinois remonte à la Seconde Guerre mondiale. Au matin du 2 janvier 1945, quand le pilote de B 17 s'est craché dans un champ des environs, après une panne moteur qui l'avait contraint de faire demi-tour lors d'une mission de bombardement prévue à Aachen (Aix-la-Chapelle) en Allemagne. « Ce matin-là, on a vu une immense masse noire s'écraser vers la colline. Des bombes de l'avion ont explosé à 600 mètres de la ferme de mon père qui a accouru avec une fourche. J'ai suivi mon père et on s'est approché d'un parachutiste qui était blessé », raconte Maurice Brasset, âgé de 14 ans à l'époque. Le « grand oiseau blanc », était l'aviateur Wayne Zeigler, engagé en 1942 dès ses 18 ans. Après une courte convalescence, Wayne Zeigler bombardera Berlin le 3 février 1945, l'une de ses 28 missions. La dernière consistera à convoyer trente prisonniers français, de l'Autriche à Paris.

Après une visite des plages de Normandie, les Zeigler regagneront leur ville d'Iowa Falls (État d'Iowa) où leurs amis du Saint-Quentinois sont pour toujours dans leur cœur.