Julien Thormod Martin
Héros tombé à Urvillers


    Ses Médailles

Julien naît le 18 février 1906, en mer, à bord du navire de commerce trois mâts "Elisabeth", immatriculé à Dunkerque (Nord). L’acte de naissance est transcrit le 21 juin 1906, à la mairie de Saint-Mandé dans le Val-de-Marne, où sont domiciliés ses parents. Il est le fils de Louis Gustave Martin, capitaine au long cours, commandant du dit navire, puis plus tard armateur, et de Thordis Bassoë, son épouse. Ses parents se sont mariés le 25 mai 1905 à Kristiania (Oslo en Norvège). Il est l’aîné d’une fratrie de trois enfants : Julien Thormod, Else Berthe, née en juin 1909, à Oslo, célibataire, âgée de 106 ans en 2015, et Pierre Erik, né le 6 février 1915 à Saint-Mandé, armateur, marié en 1946 avec Mary Jankolovicz, décédé accidentellement, en mars 1953.
Ses prénoms étaient ceux de ses deux grands-pères : Michel Julien Martin, et Thormod Bassoë. Il se marie en 1936 à Falmouth en Angleterre avec Joyce Harris, et il est domicilié, à Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine. Julien et Joyce n’ont pas de descendance. Leur nièce Marie-Christine Martin et leur neveu, Michel Martin-Roland, autorisent la publication de sa biographie et de sa photographie.


Julien, officier diplômé de marine marchande, est appelé dans la Marine nationale pour son service militaire. Il est incorporé le 10 mai 1926 à l’école des officiers de réserve avec le matricule n° 101.26.1 à Cherbourg, comme élève-officier de réserve. Il est promu quartier maître de manœuvre, puis aspirant de marine le 15 novembre 1926. Il est breveté observateur sur hydravion à Hourtin le 12 février 1927. Après six mois en escadrille à Rochefort, il est promu enseigne de vaisseau de 2è classe le 15 novembre 1927. Il obtient le brevet de pilote d’hydravion le 6 juin 1928 à Hourtin. Il obtient aussi le brevet de pilote de chasse à Saint-Raphaël en mars 1929. Il est alors affecté à l’escadrille de chasse 4C1, à la base aéronavale Sidi-Ahmed à Bizerte en Tunisie, sur avion Dewoitine D1C1. Il est promu enseigne de vaisseau de réserve de 1ère classe le 5 juin 1930. Il quitte la Marine nationale le 11 juin 1931 et reprend son métier d’officier de marine marchande.


Il trouve un embarquement à la compagnie générale transatlantique comme premier lieutenant sur le paquebot "Mississipi". Il devient plus tard capitaine au long cours. Julien accompli plusieurs périodes d’entraînement dans la réserve de l’armée de Mer : En 1933 à l’entrepôt général de l’aéronautique maritime à Orly, en 1934 à la base aéronautique de Cherbourg-Chantereyne, en 1937 à l’entrepôt général de l’aéronautique maritime d’Orly, et en 1938 au centre mobilisateur maritime de la 1ère région à Cherbourg. Il est promu lieutenant de vaisseau de réserve le 23 décembre 1937. En 1938, il accomplit une nouvelle période d’entraînement à l’escadrille 3S1 à la base aéronavale d’Hyères dans le Var.

A la déclaration de guerre en septembre 1939, il est mobilisé et affecté à l’escadrille AB1, de l’Aéronautique Navale. Il occupe la fonction de chef de patrouille. En décembre 1939, les avions de l'escadrille effectuent de nombreuses patrouilles anti-sous-marines en Mer du Nord. Le 20 mai 1940, l'escadrille AB1 prend part à la mission de bombardement du pont routier sur le canal de La Sambre, dans l'Aisne. Le lieutenant de vaisseau Martin, pilote l'un des avions de l'escadrille, avec le second maître radio Jeandron. Son avion est endommagé au cours d'un combat aérien contre une escadrille d'avions ennemis. L’appareil tombe à 6 km de Saint-Quentin, sur la commune d’Urvillers, au lieu-dit "Le Grand Champ". Les deux aviateurs sont tués dans la chute de leur avion. Les deux corps sont inhumés près de l'épave de l'avion par les soldats allemands. Le pont d’Origny-Sainte-Benoite est finalement détruit quelques jours plus tard, par un avion de l’escadrille AB2.


Le 24 juillet 1941, après exhumation et identification, les corps, du pilote et de son radio, sont inhumés dans le parc du monument aux morts de la commune d’Urvillers (Aisne). A la même époque que le décès de son père en 1978, le corps de Julien Martin est exhumé une deuxième fois, pour être inhumé dans le caveau familial au cimetière de la commune de Tessé-Froulay dans l'Orne. Les noms de Martin Julien et de Jeandron Jean Louis figurent sur le monument aux morts de la commune d'Urvillers. Celui de Martin, Julien Thormod figure sur celui de la commune de Saint-Cloud, où il résidait et sur celui de la commune de Villers-sous-Grez en Seine-et-Marne où se sont repliés ses parents après l’Armistice.


L’acte de décès est dressé le 24 juillet 1941, à la mairie d’Urvillers, avec la mention "Mort pour la France". Il est transcrit une première fois le 1er février 1944, à la mairie de Saint-Cloud, et une 2ème fois le 4 septembre 1948.

La bravoure, l'audace et l'engagement dans les combats aériens du lieutenant de vaisseau Martin sont rappelés par les deux citations ci-après :
-    A l'ordre de la brigade:
"A vaillamment participé, avec son escadrille, aux opérations en Mer du Nord, lors de l’invasion allemande, en Belgique et Hollande".
-    A l'ordre de l'armée de mer:
"Disparu en combat aérien, au cours d’une mission de bombardement en territoire ennemi, en essayant d’atteindre son objectif, malgré une violente réaction de la chasse ennemie".

Il était Lieutenant de vaisseau de réserve.

Son unité : Escadrille AB1

  • Légion d'Honneur (chev.)

  • Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)

  • Médaille du service militaire volontaire

Il a été décoré :



Il est décédé le 20 mai 1940.

Son corps repose au cimetière de Tessé-Froulay (Orne)

Son décès est inscrit à la commune de Urvillers (Aisne),

Document portant la mention MPLF : Mémoire des hommes