Percy Fawcett
Le vrai Indiana Jones , à la recherche de la cité perdue




Ce vaillant et audacieux aventurier anglais a combattu comme capitaine major sur la Somme, pendant deux années. Il fut blessé et gazé.
Il est devenu l'icone des aventuriers des temps modernes .

Percival « Percy » Harrison Fawcett, né le 18 août 1867 à Torquay et probablement mort en 1925, est un militaire gradé, lieutenant-colonel après la bataille de la Somme, cartographe, archéologue et explorateur britannique disparu dans la jungle brésilienne en tentant de trouver une cité perdue.

Il a eu avec sa femme, trois enfants, deux garçons, Jack puis Brandon, et une fille, Johann.

Le fait que ses restes n'ont jamais été retrouvés a donné naissance à une série de mythes, d'histoires et de rumeurs qui ont duré un quart de siècle. Sa disparition reste une énigme.

Biographie  

Premières explorations  

Fawcett naît à Torquay en 1867. Il étudie au Collège de Newton Abbott puis choisit la carrière militaire et devient élève officier à Woolwich. En 1886, il obtient son brevet d'officier à l'artillerie royale et part en garnison à Trincomalee sur l'île de Ceylan. Il retourne ensuite suivre de nouveaux cours d'artillerie en Angleterre. En 1901, on l'envoie en mission secrète en Afrique du Nord, suivie d'un séjour à Malte où il décide d'apprendre la topographie.

En 1906, il est approché par la Société de géographie de Londres afin d'établir une cartographie des frontières entre le Brésil et la Bolivie. Les deux pays se disputent la culture du caoutchouc dans la région, car les limites territoriales n'y ont pas encore été établies avec certitude. Leurs gouvernements ont décidé de faire appel à un Britannique afin d'assurer une neutralité.

Fawcett commence son exploration en 1906 et prend soin de décrire minutieusement dans des notes ce qu'il y voit : la géographie du terrain, les animaux étranges (des piranhas aux anacondas) et le mode de vie des travailleurs qui fréquentent le terrain (le taux de mortalité est à peu près de 50 %).

De 1906 à 1913, il participe à six expéditions dont le but est autant de transcrire la cartographie détaillée de la Bolivie que la découverte de nouvelles régions inconnues. Au cours de l'une d'elles, il découvre les collines de Ricardo Franco, un plateau rocheux cerné de falaises infranchissables. Quelques années plus tard, sir Arthur Conan Doyle, un ami de Fawcett, en fait le cadre de son roman Le Monde perdu, qu'il peuple d'animaux préhistoriques.

En 1911, il fait le compte rendu de ses explorations :

« J'avais eu vent d'histoires fabuleuses attendant tout explorateur qui laisse derrière lui les zones productrices de charbon pour s'aventurer dans les forêts éloignées. Elles n'étaient point exagérées. On retrouve dans ces contrées sauvages des animaux et insectes inconnus ici et qui intéresseraient bon nombre de naturalistes et même des Indiens blancs. Des rumeurs font état de pygmées, de mines perdues et de ruines anciennes. Rien n'a été exploré de ce pays au-delà de quelques centaines de berges ceinturant les cours d'eau. »

À la découverte de la cité perdue  

Fawcett, qui croyait à ces rumeurs, espérait que la Société géographique royale subventionnerait ses expéditions mais celle-ci ne prend pas ses rapports au sérieux. Il décide donc de quitter l'armée et de continuer ses explorations à son propre compte.

En 1914, la découverte d'un manuscrit à la bibliothèque nationale de Rio de Janeiro, le fameux Manuscrito 512 , renforce sa conviction. Daté de 1753, le manuscrit raconte les pérégrinations d'un aventurier portugais prétendant avoir découvert une vieille cité antédiluvienne dans la région de la serra do Roncador (la montagne du ronfleur) à l'est du rio Xingu.

Fawcett reprend du service dans l'armée à l'occasion de la Grande Guerre. Après 1918, il entreprend l'organisation d'une expédition qui lui permettra, selon lui, de redécouvrir cette cité perdue  à laquelle il croit tant et à laquelle il a donné le nom de point « Z » sur ses cartes. Pour l'accompagner, il fait appel à son fils Jack ainsi qu'à un ami de son fils, Raleigh Rimmel.

En avril 1925, ils quittent Cuiabá, capitale du Mato Grosso, et se dirigent vers le Haut-Xingu. Ensuite, ils ont l'intention de se diriger vers l'est, vers la serra do Roncador. Le 29 mai, il adresse un dernier message :

« Nous sommes en ce moment au camp du cheval mort par 11° 43' de latitude sud et 54° 35' de longitude ouest. C'est le point où mourut mon cheval en 1920. Il ne reste que ses os blanchis. Nous pouvons nous baigner mais les insectes nous obligent à ne pas nous attarder un seul instant. Il fait très froid la nuit et frais le matin ; mais, vers le milieu de la journée, arrivent la chaleur et les insectes et, jusqu'à six heures du soir, nous souffrons au camp un véritable martyre. Vous n'avez à craindre aucun échec. »

L'énigme de la disparition

À la suite de ce message, l'expédition Fawcett ne donne plus aucun signe de vie. Pendant un an, on ne s'inquiète pas trop, car l'explorateur avait prévenu qu'elle pourrait prendre du temps. Mais les rumeurs commencent bientôt à affluer. Des Indiens affirment l'avoir vu vivant avec une princesse indienne. D'autres disent qu'il a finalement découvert la cité perdue et qu'il a décidé de ne plus retourner vers la civilisation. En 1927, Brian Fawcett, second fils de l'explorateur et employé aux Chemins de fer du Pérou, reçoit la visite d'un ingénieur français nommé Roger Courteville qui lui affirme avoir vu son père vivant, les vêtements en loques, sur une route de l'État du Minas Gerais. Il n'est pas cru.

En 1928George Dyott  décide finalement d'organiser une expédition de secours. Avec ses hommes, il commence par emprunter la piste que Fawcett et ses compagnons ont dû normalement suivre après le départ du camp du cheval mort. Ils parviennent ainsi à un village anaqua, sur le rio Kuliseu, où ils ont la surprise de voir le chef de la tribu portant, suspendue à son cou par une ficelle, une plaque de cuivre ayant appartenu à Fawcett. Le chef déclare qu'elle lui a effectivement été donnée par Fawcett, qui s'est ensuite un peu plus enfoncé vers l'est avec ses deux amis. Dyott continue son chemin jusqu'au confluent du rio Kuliseu et du rio Kuluene, où habitent les Kalapalos. Il préfère alors rebrousser chemin, car les Kalapalos se révèlent véritablement hostiles.

Au cours des années 1930, d'autres expéditions sont organisées. Certaines d'entre elles disparaissent corps et biens, probablement massacrées par les Indiens.