Histoire de Muille-Villette jusqu'en 1867 
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MUILLE-VILLETTE
Ce village, situé à trois kilomètres sud de Ham sur la route de cette ville à Noyon, est quelque fois désigné sous le nom de Muyle, Muelle, Muilloeum.
On est d'accord pour lui attribuer une origine fort ancienne, remontant même à l'époque gauloise; mais les opinions sont partagées par rapport à l'étymologie de ce nom de lieu.
Ainsi on le fait dériver différemment de mililare, media villa, muelius, mullio pour congeries, amas de terre ; et aussi de mühle, moulin en langue celtique.
Du reste, on pense généralement que Muille fut un poste passager des légions romaines et l'une des stations où, dit la tradition, se reposèrent les chevaliers croisés qui rapportaient la statue miraculeuse de
N-D. de Liesse.
Il y a environ trente ans, on a trouvé dans une sablière, entre la chaussée et l'ancien camp, un dolium remarquable et des médailles romaines de diverses époques, dont une -moyen bronze-est inédite et fut frappée à Herda (Espagne) l'an 730 de Rome, après la pacification de cette province par Auguste.
L'historien de Ham regarde ce lieu comme un cimetière romain ; tandis que d'autres archéologues et le père Labbé le considèrent comme une ancienne tuilerie, ou fabrique de poteries romaines établie dans cet endroit.
L'église de Muille, sous l'invocation de St Médard, a été ruinée et reconstruite à différentes reprise s: on n'y découvre aucune trace, aucun caractère d'architecture qui puisse justifier le titre d'ancien temple payen qu'on lui donne dans le pays. La cure était une dépendance de l'abbaye de Prémontré qui en nommait les titulaires, dont les seuls connus sont: Jean Denisart en 1581; N. Lamy en 1775; et Chrysostome Rubin en 1789.
Il y a dans cette paroisse une chapelle de la Ste Vierge, sous le titre de N.-D. de Consolation.
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D'après Colliette, la dîme appartenait à la même abbaye et à l'Hôtel-Dieu de Noyon; tandis que, suivant l'historien de Chauny cité plus haut, une moitié de cette dîme était perçue par le chapitre de la cathédrale, conjointement avec le duc d'Aumont, seigneur de Villette; et l'autre moitié par les Prémontrés. Car, ajoute-t-il, Foulques, mayeur de Noyon en 1137 et Jean, chambrier de l'évêque en 1147, avaient donné à ces religieux les droits de dîme qu'ils avaient à Muille.
Après le concordat, la paroisse de Muille avec l'annexe d'Eppeville fut desservie par les vicaires de Ham jusqu'en I812, où les habitants construisirent un presbytère et obtinrent un curé résidant.
Muille-Villette était un fief détaché et mouvant de la châtellenie de Ham. Les anciens seigneurs de ce lieu sont rappelés une seule fois et indirectement dans une charte (décembre 1330) de Philippe VI, en faveur de l'abbaye N.-D. de Ham, où il est fait mention d'une terre " en la justice de la demoiselle de Muille. "
On rencontre des documents plus nombreux sur ceux de Villette, dont la terre et le jardin Varennes relevaient de Ham. Vers 1316, un aveu de Jean de Villette commence en ces termes: " Vechi ce que Jehan de Villette escuier tient en fief de noble dame, Madame de Néelle en la châtellenie de Chauny: est assavoir c xxx s. sur le péage de Müille, et x s. parisis sur le pré. El cet Ii diz Jebans en le foy et hommage de Medame de Néelle ".
En 1531 et 1569 paraissent en divers titres: Etienne Leborgne., écuyer, seigneur de Villette, et Jenn de Villelte, dit le Borgne, écuyer. Ce dernier est encore rappelé dans un acte de 1578 comme seigneur de Villette, au sujet d'une rente de 133 écus au tiers d'un écu de rente en principal de 1600 écus que lui devait Antoine, seigneur d'Hervilly et Beaumont.
Dans son testament de 1584 il s'intitule seigneur de Villette et Mont-Martin,
et nomme pour son exécuteur testamentaire Jean de Langlois, seigneur du pré à Brouchy.
En 1688 était seigneur de ce lieu messire Jean de Quenne, écuyer , et après lui le duc d'Aumont ..
Au XVIè siècle, la maison, la terre et seigneurie de Muille appartenaient à la famille de Bovelles de qui elle passa ensuite dans celle de Caulaincourt .
Les autres dépendances de Muille, avec VILLETTE, Villua, sont :
AUBIGNY, Alheni, Albiniacum rappelé àl Brouchy ; et FLAMICOURT compris
autrefois dans la paroisse St-Martin de Ham.
Près de Muille, vers le pont d'Allemagne, G. Delisle désigne un hameau nommé Torent On rencontre dans nos pays plusieurs fermcs isolées qui ont une semblable dénomination.
Autres lieux dits.. Grand Pré de Flamicourt, Pré Gouverneur, Bois de Lannoy, Sole des Harraux, les Galères, J'Étang, etc.
Aux archives de la Somme: plan terrier du dîmage de MuilleViIIette , fait en 1780, en une feuille avec numéro d'ordree sur chaque parcelle.
Biens commumaux.. 61 ares 94 centiares de terres affermés : 55 francs,
Le Bureau de Bienfaisance n'a qu'un titre de rente de 13 fr .
Ces localités ressortissaient autrefois au bailliage de Chauny, à l'élection de Noyon et à l'intendance d'Amens.
Muille était une cure de l'ancien doyenné de Ham.
En 1867 ; : population, 310 habitants,
82 maisons.
Superficie territoriale, 654 hectares
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20- 21 - 22 Juillet
