Nous
avons été contacté par l’association pour
la Reconstruction du Donjon de Coucy (ARDOCC), afin de relayer leur
combat. Un combat qui dure depuis plus de trente ans, dans l’espoir
de remettre debout le donjon d’une des plus grande forteresse
d’Europe.
Certes,
bien des édifices de l’époque médiévale
sont volontairement laissés à l’état de
ruines comme témoins historiques, tout en étant bien
entretenus, afin d’être transmis aux générations
futures. C’est d’ailleurs le cas à Coucy, où
de nombreuses manifestations sont organisées dans l’enceinte
de l’ancienne forteresse.
Mais
le Château de Coucy est un cas à part, car son imposant
donjon fut détruit par les Allemands en 1917. Paul Doumer,
alors Président de la République, a souhaité que
ce puissant édifice, alors mutilé par l’ennemi,
reste en l’état comme « témoin de la
barbarie du peuple Allemand ».
À
l’heure où tous les États œuvrent pour la
paix, et qu’il est question de la Grande Europe, ils serait
peut-être judicieux de reconstruire ce donjon en signe d’union,
avec un regard bienveillant résolument tourné vers
l’avenir. Redonner un donjon à Coucy, c’est ériger
un symbole fort. Non pas parce qu’il faut oublier, mais qu’il
faut savoir orienter l’Histoire vers la réconciliation.
C’est la raison pour laquelle Urgences Patrimoine soutiendra ce
projet au côté de l’ARDOCC, même si les
chances de voir un jour le donjon reconstruit sont infimes.
Merci
de signer et de partager la pétition en fin d’article.
Voici
le message de l’ARDOCC :
Le
Château de Coucy est une des grandes merveilles d’Europe
du XIIIème siècle. Plusieurs sites web lui sont
consacrés mais aucun n'aborde l'affront fait à
l'humanité par le maintien de l'état de ruine. Coucy,
forteresse aussi majestueuse que celle de Carcassonne se trouve sur
un éperon rocheux dans le département de l’Aisne,
au nord de Soissons et à 130 km de Paris. Construit par
Enguerrand au Moyen-âge, il était si imposant que son
seigneur pouvait défier les puissances qui rivalisaient pour
la domination de l'Europe. Sa devise « Roi ne suis, ni
prince, ni duc, ni comte aussi : je suis sire de Coucy » témoigne
de sa souveraineté dans l'Occident Judéo-Chrétien.
En
1917, le haut commandement allemand (sans ordre explicite du Kaiser)
a miné le plus fort Donjon du monde ainsi que les quatre tours
d’angle du château et ravagé le village. Il
fallait détruire les sites militaires potentiellement
dangereux. Peu après la destruction et le retrait de l'Armée
impériale, la France par un arrêté subalterne sur
demande du Président de la République Paul Doumer,
décréta que le Donjon resterait en ruines « pour
montrer aux générations futures la barbarie du Peuple
Allemand ».
La France a donc laissé le site
en l’état et le Donjon est actuellement au XXIème
siècle toujours en ruines !
L'association
pour la Reconstruction du Donjon de Coucy (ARDOCC) existe depuis 1987
et compte environ 400 membres car elle est associée avec Les
Amis de Laon. L’ARDOCC demande à ce que ce tas de
pierres soit enfin déblayé en conservant et classant
les nombreuses pierres de parement récupérables en vue
d'une reconstruction partielle ou totale et ceci afin que ce colossal
Donjon martyr, soit mis en valeur et devienne le symbole de la
réconciliation franco-allemande, européenne et
mondiale, puisque le conflit de 14-18 a engendré deux guerres
mondiales. L'ARDOCC vous invite à nous rejoindre car ce n'est
que par le nombre que nous parviendrons à convaincre les
Institutions Européennes à l'acte fort et symbolique
d’une reconstruction. A l’heure actuelle, les
sympathisants à la cause de l’ARDOCC ne se comptent plus
et sont innombrables dans de nombreux pays du monde.
Signez
la pétition ici !
Quelques
un de nos soutiens :
•
Gesellschaft
für Internationale Burgenkunde
•
Otto
de Habsbourg
•
Zita,
impératrice d'Autriche, mère d'Otto de Habsbourg
•
Madame
Gorecki-Schönberg
•
Mme
Fontaine
•
M
Jean-Marie Bockel
•
M
Daniel Hoeffel
•
La
Société des Amis de Laon et du Laonnois
•
M
Jean Lassalle, député.
•
M
Nicolas Dupont Aignan, député
•
M
Xavier Bellamy, député européen
•
Barbara
Tuchman.
Pour
en savoir plus, cliquez ici.
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Crédits
Photographiques : ARDOCC