Château de Gonsans

éléments pour son inscription aux Monuments historiques de Franche Comté



Gonsans en période romaine

Extrait " Souvenir-militaire persécution " par Deschamp Etienne Maurice Paysan, officier de la Vieille Armée, à Gonsans.

"On sera étonné que Gonsans, qui n'était ni un point militaire, ni une position central, eut une garnison assez nombreuse pour demander la présence d'un chef supérieur. Les Germains savaient que du temps de Jules-César c'était une ville et qu'il y avait une voie romaine ; ils crurent, que cette direction continuait à subsister : de-là l'itinéraire qu'ils avaient établi pour le passage de leurs troupes , et le lieu qu'ils avaient fixés pour une espèce de QG. S'il eussent été plus familiarisés avec l'histoire moderne, ils auraient eu connaissance que cette ville antique avait été détruite par le Duc de Saxe-Weimar au XVII siècle et qu'elle n'offrait plus qu'un village peu considérable."

Période médiévale


Le château féodal est mentionné en 1230 et a donc été construit antérieurement . Il est passé dans les propriétés des ascendants de la famille régnante aux Pays Bas


(voir annexe sur Frédéric Barberousse/Grâce-Dieu/Monfaucon/Comté de Warasch)

L'histoire du village commence en 1242.Le Village de Gonsans se nommait Goncens, puis Gonsens en 1249, puis Gonçais en 1255, et, Goncent en 1290.Au moyen âge, le territoire de Gonsans appartient à de grands féodaux.



Armoirie de Gonsans ( avec la couronne comtale)



La carte du village en tête de ce document présente sa physionomie vers 1550 . La disposition du bâti est celle d'aujourd'hui . Les deux bâtiments principaux : Eglise et Château n'ont pas l'aspect d'aujourd'hui car ils ont été détruits ou sévèrement endommagés par les « Suédois » du Prince de Saxe- Weimar en 1637 au cours de la Guerre de 10 ans . Gonsans figure dans les 70 châteaux détruits sur les terres de Franche-Comté du Duché de Bourgogne , lesquelles étaient plus vastes que la Région administrative actuelle. . C'est dire son importance . La dévastation de Gonsans et cotebrune a eu aussi pour objet de servir d'exemple pour infléchir la grande détermination de population de Besançon qui résistait alors en état de siège .



On note dans l'historique( voir plus loin) que la famille des seigneurs de Gonsans a été à l'origine du refus de passage des troupes d'Henri IV par Besançon . Ce refus sera une des causes majeures de représailles par les « suédois » sur la région lors de la Guerre de 10 ans .


Malgré la destruction, la carte ancienne montre clairement la présence d'une porte cochère voutée qui est très semblable à celle toujours existante . On remarque aussi la présence d'une grande tour et d'un bâtiment contigus qui semblent avoir disparu .


La reconstruction et l'apparence actuelle sont très largement les fruits de la longue présence de la famille de Jouffroy- Gonsans qui a donné à la France et au Clergé d'importants prélats et hommes politiques .



La présence de la famille de Jouffroy est, dans la région, attestée depuis 1347 ( voir plus loin) sur Luxeuil. Elle se rendra seigneur de Gonsans vers 1400 par acquisition à la famille de Guillaume de chalon-d'arlay fils de Jeanne de Monfaucon, seigneur de Monbéliard/Monfaucon par sa mère et surtout prince d'Orange par son père et donc ascendant direct de la famille régnante des Pays Bas.

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Henri de Montfaucon, comte de Montbéliard †1367

 

Agnès de Bourgogne-Comté, héritière de Montbéliard †ca 1377

 

Jean de Chalon, seigneur d'Arlay 1312-1362

 

Marguerite de Mello, dame de Sainte-Hermine 1305/-1350

 

Guy de Châtillon-Porcéan, vicomte de Blaigny ca 1305-1362

 

Marie de Lorraine ca 1295-

 

Guillaume, seigneur de Coucy ca 1290-1335

 

Isabeau de Châtillon ca 1300-1360

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Etienne de Montfaucon, comte de Montbéliard ca 1326-1397

 

Marguerite de Chalon ca 1338-1392

 

Gaucher de Châtillon, vicomte de Blaigny 1330-1404/

 

Jeanne de Coucy, dame de Condé en Brie ca 1330-1386

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Henri de Montfaucon, seigneur d'Orbe ca 1360-1396

 

Marie de Châtillon ca 1365-1394

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Jeanne, dame de Montfaucon ca 1390-1445



La longue lignée des De Jouffroy-Gonsans mériterait une très longue évocation que l'on peut reconstituer au travers des nombreux documents de l'histoire de France, nous citerons plus spécifiquement le cardinal Jean de Joufroy et François-Gaspard parmi les plus illustres et les plus grands bienfaiteurs de la Commune .


Les Jouffroy ( extrait du site biographique de Gasparine de Jouffroy-Gonsans)

Les Jouffroy sont bourgeois et notaires à Luxeuil au long du XIVème siècle. En 1435, Perrin vient s’établir à Besançon où il fera une fortune considérable. Il participera à la lutte de la Cité contre son Archevêque et en particulier à la destruction ( 1446) de son château de Brégille, ce qui lui vaudra une courte excommunion dont il sera relevé en finançant les réparations! Paris ou Perrin son fils aîné continuera à accroître la fortune de la famille, il sera le créancier de Guillaume de Chalon, acquerra la seigneurie de Gonsans et aura de grandes responsabilités dans la gestion de la cité bisontine. Le personnage le plus célèbre de la famille sera d’Eglise: le frère de Paris, le Cardinal Jean de Jouffroy. Etudiant à Dôle, Cologne et Pavie il fut docteur en droit canon, théologien réputé , il participe au concile de Ferrare (1438-1439) qui cherche à réconcilier les églises d’Orient et d’Occident et s’oppose aux conclusions du concile concurrent de Bâle (1431 –1439). Aumônier et conseiller du Duc Philippe le Bon il en sera l’ambassadeur à Rome, au Portugal et en Castille . Il eut même à discuter d’un projet de Croisade qui avorta. Légat du Pape pour la France, l’Angleterre et le Duché de Bourgogne , il contribuera à faire abolir la fameuse “Pragmatique Sanction” par laquelle le concile de Bâle avait voulu donner au pouvoir civil royal des compétence religieuses (gallicanisme). Candidat à l’Archevêché de Besançon il n’eut que celui d’Albi où son souvenir reste présent grâce à son portrait dans une très belle fresque dans la cathédrale.

En 1481 c’est Geoffroy Jouffroy, un neveu du Cardinal qui va devoir remettre les clés de la ville de Besançon au roi Louis XI. En 1524 Jacques Jouffroy est à la tête des signataires du traité de garde passé par Charles Quint avec la cité de Besançon.

Puis les Jouffroy deviendront militaires : en 1530 Claude de Jouffroy se distingue au siège de Thérouane et à la prise de Hesdin . C’est Charles Quint qui le fait chevalier.

En 1595 Thomas de Jouffroy engage le conseil de Besançon à refuser à Henri IV un droit de passage de ses troupes dans la ville.

En 1636 Antoine* est un combattant remarqué dont les initiatives à Quingey entraîneront la levée du siège de Dôle par les troupes de l’envahisseur français. Il sera tué par fait de guerre peu de temps après.

La branche aînée de Jouffroy Gonsans s’est éteinte peu après le mariage de Gasparine.Le château restera dans une branche cadette.



Lignée des de Jouffroy-Gonsans

Pierre de Jouffroy x (1556)Claude de La Tour St Quentin

I

Etienne de Jouffroy x Louise de Jouffroy

(laquelle appartenait à la branche de Jouffroy d’Abbans laquelle a été rendue célèbre au XIXème siècle par Claude François Dorothée marquis , l’inventeur de la navigation à vapeur)

I

Antoine de Jouffroy x Charlotte de Reuthner(11+4)

I

Gabriel de Jouffroy x (1664) Martine de Saint Mauris

I

Charles de Jouffroy x Marguerite de Poligny ( parents de François-Gaspard )

I

Claude Etienne de Jouffroy x (1760) Gabrielle de Lallemand

I

Jean Emmanuel de Jouffroy Gonsans x (1786) Joséphine de Froissard Broissia

I

Louis Théodore de Crécy x (1814) Gasparine de Jouffroy Gonsans





Les personnages illustres .

A)Avant la guerre de 10 ans : le cardinal Jean de Jouffroy

Jean Jouffroy est toujours un personnage vivant, qui est l'objet de nombreuses recherches : exposition à Albi, fin 2008 avec une grande partie des collections d'enluminures conservées au Vatican qui se sont déplacées exceptionnellement. Que le catalogue de l'exposition est aussi beau que passionnant pour qui s’intéresse à cet art et cette époque. Certes, il n'était pas un cardinal mystique, mais il était un immense érudit, un diplomate, un conseiller, et grâce à sa passion, un patrimoine irremplaçable à été conservé et mise en œuvre, car il commandait lui-même à Florence ou faisait travailler des abbayes.



D'autre part, un colloque eu lieu sur lui, en 2012, à Luxeuil avec des sommités. (600ème anniversaire de sa naissance ( comme Jeanne d'Arc!))

Il est un sujet de recherche de thèse de Monsieur Desachy à Albi, d'un italien Gennaro Toscano et d'une allemande Claudia Märtl.

Bref, c'est un personnage historique auquel les chercheurs s’intéressent toujours actuellement : un PATRIMOINE qui continue à enrichir le XXIème siècle.

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Septembre 2012
Gennaro Toscano, directeur de la recherche et des relations scientifiques et directeur des études du département des conservateurs de l'Inp, participera à la 4ème Table ronde européenne du patrimoine colombanien, organisée par l'association "Les amis de St Colomban" sur le thème du 6e centenaire du Cardinal Jean Jouffroy, le 15 septembre à l'abbaye Saint-Colomban à Luxeuil-les-Bains.



Les manuscrits enluminés de Jean Jouffroy exposés à Albi



Le goût de la Renaissance italienne

Les manuscrits enluminés de Jean Jouffroy, cardinal d'Albi († 1473)

Exposition du 15 septembre au 12 décembre 2010 à la Médiathèque Pierre Amalric d'Albi.

 

Sur le site de la médiathèque Pierre Amalric d'Albi :

Ami des plus grands humanistes, orateur de talent, diplomate opportuniste serviteur tour à tour du duc de Bourgogne, des papes Nicolas V et Pie II, puis du roi Louis XI, mais aussi condottiere à la fin de sa vie, le cardinal Jean Jouffroy (1412-1473), évêque d'Albi, fut l'un des plus ardents bibliophiles de la fin du Moyen Âge.


Amateur d'art éclairé, il a introduit dès le milieu du XVe siècle dans une France encore attachée à l'art gothique le goût raffiné de la Renaissance italienne. Il a collecté de manière insatiable les textes les plus antiques, collectionné les manuscrits enluminés les plus somptueux, offert en présent les ouvrages les plus luxueux aux grands de ce monde, faisant travailler des copistes, relieurs et enlumineurs renommés à Rome ou Florence, ayant finalement constitué l'une des plus riches collections privées de son temps, dispersée aujourd'hui dans les bibliothèques publiques les plus prestigieuses.

L'exposition organisée par la bibliothèque d'Albi présentera pour la première fois les plus belles pièces de cette collection, parmi lesquelles les manuscrits offerts au roi Louis XI, prêtés par la Bibliothèque nationale de France, et des manuscrits florentins exceptionnellement prêtés par la Bibliothèque apostolique vaticane.

Si la première partie de l'exposition décrit les grandes étapes de la vie fort bien remplie de Jean Jouffroy et son héritage artistique (l'hôtel Jouffroy à Luxueil ou les fresques du cycle des reliques de la Croix dans la chapelle Sainte-Croix de la cathédrale d'Albi), les autres démontrent ses goûts de collectionneur et ses choix avertis de bibliophile. Il a notamment commandé ou acheté de nombreux manuscrits au célèbre libraire florentin Vespasiano da Bisticci, fournisseur des plus grands princes et prélats de son temps.

 Le catalogue de l'exposition, sous la direction de Gennaro Toscano et Matthieu Desachy, comprendra des contributions de Jean-Louis Biget, E´cole normale supe´rieure de Fontenay-Saint-Cloud, Paris ; Patrick Boisnard, Direction re´gionale des affaires culturelles de la Franche-Comte´, Besanc¸on ; Grazia Maria Fachechi, Universita` degli Studi di Urbino ; Sebastiano Gentile, Universita` degli Studi di Cassino ; Marie-Pierre Laffitte, Bibliothe`que nationale de France, de´partement des manuscrits, Paris ; Nicole Le Pottier, Universite´ de Toulouse- II-Le-Mirail ; Claudia Ma¨rtl, Universite´ Ludwig-Maximilians, Munich ; Donatella Nebbiai-Dalla Guarda, Institut d'histoire et de recherche des textes, Paris ; Nathalie Rollet, Bibliothe`que Sainte-Genevie`ve, Paris ; Federica Toniolo, Universita` degli Studi di Padova ; Gennaro Toscano, Institut national du Patrimoine, Paris.





B) La période de construction des bâtiments toujours présents du centre du village

1725 Construction de l'édifice paroissial . La pièce la plus originale de l'église se trouve dans la chapelle de droite : c'est un retable en pierre long de deux mètres, sculpté au début du XVI° siècle dans le style gothique flamboyant. Une statue équestre d'un chevalier du bas moyen âge représente saint Maurice.

L'Eglise est inscrite aux Monuments historiques .




François -Gaspard de Jouffroy-Gonsans


Né le 15 août 1721 au château de Gonsans, François-Gaspard de Jouffroy-Gonsans, fils de Charles Emmanuel et d’Antoinette Marguerite de Poligny-Colligaux est issu d’une noble famille de la Franche-Comté.

Pourvu d’un canonicat dans le chapitre noble de Saint - Claude en 1735 puis nommé chevalier de Saint-Georges de Franche-Comté en 1748 (ordre établi en 1390 par Philibert de Mollans et dans lequel les membres des chapitres nobles de Franche-Comté étaient admis en faisant preuve de seize quartiers de noblesse),

François-Gaspard de Jouffroy-Gonsans reçoit en commende, dès 1766, l’abbaye cistercienne de Lieu-Croissant ou des Trois-Rois, près de l’Isle-sur-le-Doubs, d’un revenu de trois mille livres. Prêtre et licencié en droit de l’Université de Besançon, il devient peu après vicaire général de Lezay-Marnésia mais il doit cependant attendre la cinquantaine pour accéder à l’épiscopat et être nommé évêque de Gap sous le règne de Louis XV en décembre 1773. Quatre années plus tard, le 7décembre 1777, Louis XVI procède à deux nominations d’évêques : François-Gaspard de Joufroy-Gonsans est promu à l’évêché du Mans pour succéder à Louis-André de Grimaldi de la famille des princes de Monaco, prélat de cour, réputé pour «sa conduite légère et sa passion de la chasse» et dans le même temps, c’est l’abbé Jean-Baptiste de Maillé de La Tour-Landry né au château d’Entrammes en 1743, ancien vicaire général au Mans et à Dol, qui récupère l’évêché de Gap.


Entre décembre 1777 et avril 1792, Monseigneur de Jouffroy-Gonsans, installé au château d’Yvré l’Évêque, se distingue par «la douce fermeté de son caractère et la sagesse de son gouvernement». S’efforçant de rétablir la paix et la discipline, il visite régulièrement son vaste diocèse et prend le plus grand soin à s’entourer d’hommes de valeur comme les vicaires généraux Joseph Paillé, François Chevallier, François-Jean-Baptiste Courte, René-Marie Huet, Claude de Sagey (futur évêque de Tulle, reçu membre de la confrérie de Saint-Liboire en août 1799),

Charles-François Duperrier-Dumouriez (futur évêque de Bayeux), Charles-Louis Salmon du Châtellier (futur évêque d’Évreux) sans oublier les abbés François Chéhère (en provenance de Saint-Brice) et Michel Bonnet (surnommé «le bonnet e l’évêque 7», originaire de Besançon) tous deux promus Grands Vicaires «in temporalibus» et remplissant les fonctions de secrétaires particuliers.

Dès 1780, Monseigneur de Jouffroy-Gonsans crée les retraites ecclésiastiques, entreprend de restaurer et de décorer le palais épiscopal puis s’emploie à administrer dans de nombreuses paroisses le sacrement de confirmation pour une multitude de fidèles comme à Saint-Symphorien en Champagne où le nouvel évêque, après avoir passé la nuit au presbytère, confirme 1331 personnes 9des paroisses de Ruillé, Épineu le Chevreuil et Saint-Symphorien, le 2 juillet 1780.

Le soulagement des pauvres (par l’intermédiaire du secrétaire de l’évêché, Monsieur Petit, des sommes d’argent sont distribuées aux curés des paroisses du diocèse pour aider les miséreux de Saint-Pavace et de Souligné –sous-Vallon

en février et en octobre 1786), les aides aux victimes des incendies (par l’intermédiaire du secrétaire de l’évêché, Monsieur Petit, 600 livres sont versées aux populations en détresse lors des incendies de Lucé en 1781 )et le développement des établissements.

Monseigneur de Jouffroy -Gonsans

, Musée de Tessé, Le Mans, huile sur toile XVIIIè.

Monseigneur de Jouffroy Gonsans est bien né le 15 août 1721 et a été baptisé le 17. Son parrain fut Claude François de Jouffroy, prêtre chanoine de Gigny et sa marraine Marguerite de Contreglise. Ces éléments furent confirmés à Jürgen KLÖTGEN (Président de la Société Historique et Archéologique du Maine) par la famille de Jouffroy- Gonsans, voici une quinzaine d’années.

AEM

: Les armoiries de Monseigneur de Jouffroy-Gonsans

: fascé d’or et de sable de six pièces, la première fasce de sable chargée de deux croisettes d’argent.

AEM

: Mandement du 28 février 1780 de Monseigneur François Gaspard de Jouffroy-Gonsans aux curés de son diocèse pour leur annoncer l’établissement d’une retraite de quelques jours qui se fera tous les ans au mois d’avril dans le séminaire de la ville du Mans afin de leur permettre, cela dans le silence et la piété chrétienne, de méditer

sur l’excellence du sacerdoce et les obligations qu’il impose mais aussi de s’instruire et de s’édifier par de pieuses lectures ou par des conférences.

AEM

: Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Évêque du Mans «qui ordonne que

l’ouverture du synode se fera le 16 avril 1788.»

Lors de ce synode, la majorité des prêtres du diocèse du Mans, fortement imprégnés des idées richéristes, remettent en cause la hiérarchie ecclésiastique, se plaignent de leurs conditions matérielles, critiquent la façon dont les revenus de l’Église sont partagés et exigent d’avoir des servantes au dessous de 40 ans ce que leur refuse catégoriquement Monseigneur de Jouffroy, Gonsans accusé de puritanisme.



Les prêtres réfractaires pendant la Révolution française, l’exemple du Haut Maine

Gaspard de Jouffroy-Gonsans de 1778 à 1789.

AEM = Archives de l’Évêché du Mans ,1786.

Gaspard de Jouffroy Gonsans demande à avoir une explication particulière.

Les articles portant sur le baptême et sur la confession ne sont admis que provisoirement.

AEM

: Avertissement et ordonnance de M. l’Évêque du Mans, relativement à l’intrusion des nouveaux pasteurs dans son diocèse, donné à Paris, le 28 mars 1791.

-(30 floréal anVIII). Copie conforme d’un certificat de résidence au nom de Jouffroy-Gonsans dans le 10èmearrondissement à Paris, rue Taranne, n° 629, sans interruption depuis le 24 avril 1792 jusqu’au 8 août 1792.-(30 floréal an VIII). Extrait du registre des passeports d’Amiens. Obtention d’un passeport le 4 septembre 1792 par le demandeur Jouffroy Gonsans afin de se rendre à Ypres dans les douze jours et se soumettre à la loi du 26 août 1792 sur la déportation.

Gonsans rappelle l’urgence qu’il y a de venir en aide aux pauvres et aux plus démunis accablés par un hiver très rude: «Les mets que vous retranchez de vos tables, doivent tourner au profit des pauvres. Il faut qu’ils se nourrissent des aliments dont vous vous privez.Gaspard de Jouffroy Gonsans fut l’un des derniers évêques à quitter la France en septembre 1792 cela malgré les menaces d’emprisonnement qui pesaient sur lui. Il est probable que si la loi sur la déportation n’avait pas été promulguée le 26 août 1792,

Monseigneur de Jouffroy Gonsans, très respectueux des textes en vigueur [autre trait de son caractère], serait resté à Paris et aurait vécu dans la clandestinité tout comme Monseigneur Jean Baptiste de Maillé de La TourLandry.

TRIMOREAU ThierryLes prêtres réfractaires pendant la Révolution française, l’exemple du Haut


François-Gaspard a été député du Maine aux Etats Généraux .



Période moderne à Gonsans ( extrait du site de la Mairie)

Juillet 1789 Les habitants de Gonsans partirent à l'abbaye de la Grâce Dieu et détruisirent les titres de dîmes prélevés sur leur territoire.

1792 Une municipalité révolutionnaire est mise en place par les patriotes.
1879 Une grande partie des terres appartient à M. Le comte de Jouffroy.
1874 Construction de fontaines, abreuvoir, Fromagerie.
1857 Premier groupe scolaire.
1858 La cure.
1863 Chalet, Mairie.

1905 Quelques statistiques : 750 hectares de Terres labourables ; 532 de bois ; 50 hectares de landes ;180 de froment ; 160 d'avoine ; 25 de pommes de terre.
construction du château d'eau.


On remarque la construction de la Cure en 1858 qui montre que la présence chrétienne restait très vivace dans le pays et que la famille de Jouffroy -Gonsans y était très favorable et a , sans doute, fait donation de terrain et appuyé financièrement

Trois des principaux vitraux de l'église sont des donations de la famille de Jouffroy !


René de Jouffroy-Gonsans a fait vers 1920 d'importants travaux de rénovation intérieure dont les papiers peints d'époque




Le château a été occupé par les troupes allemandes pendant la seconde guerre mondiale , ce qui reste gravé dans plusieurs parements et boiseries . De très nombreuses archives historiques auraient été brûlées par l'occupant pour se chauffer pendant les hivers, ce que la famille de Jouffroy a eu le malheur de constater en 1945 .


C'est vers 1976 que la SCI du Grand Verger a été fondée pour désintéresser deux des héritières de la famillle de Jouffroy . La dernière des soeurs y a vécu quelques années encore, avant que M Maurice Trémolières et ses enfants ne prennent le contrôle de la SCI.


La famille de Jouffroy-Gonsans dont la descendance est nombreuse se joint à la présente demande de protection du site pour les générations futures .