de 1917 à 1987
Après 1918 , grâce au courage obstiné des habitants,
encore meurtris des séquelles de la guerre, les ruines furent relevées et les
maisons reconstruites.
La vie réintégra la colline dans un climat d’espérance
unanime que ce serait « la dère des dères « .
Il n’ en fut pas de même en ce qui concerne les vestiges
du château .
Le donjon,ou plus précisément ce qu’il en reste, un amas
de pierres de dix mètres de haut éparpillées sur cinq mille m2, fut désigné comme » modèle de
destruction haineuse de l’ennemi «
Pour être objectif et sans remonter jusqu’à Mazarin le
constat n’est pas nouveau.
Un rapport fait à la sous-commission du Palais des
Tuileries (1879) le souligne en ces termes à l’encontre, cette fois, de
citoyens Français . « Ces représailles exercées sur des murailles sentent
la barbarie «
De fait, depuis le 14 mars 1917 jour où l’explosion de 28
tonnes de cheddite réduisit à néant la fierté de la dynastie des Enguerrand,
plusieurs générations de visiteurs ont pu déplorer les restes de « la plus
grande des tours, plus invincible qu’aucune de celle du royaume de France (ASTI,
poète Italien, secrétaire du duc d’Orléans
1440), sinon, reprendre à leur compte les propos de César devant les
vestiges de TROIE « Etiam perierunt ruinae « . Même les ruines ont
péri ! .