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L'Allemagne aussi a généré son ennemi héréditaire

In den deutschsprachigen Ländern war die französische Hegemonialmacht lange Vorbild der Oberschicht und der lokalen Potentaten, die der Prachtentfaltung des Sonnenkönigs nacheiferten.
Nach der Französischen Revolution fand in weiten Kreisen des republikanischen Bürgertum die ursprüngliche Frankreichbegeisterung aufgrund der Napoleonischen Kriege und der sogenannten Franzosenzeit ein jähes Ende – und schwenkte in das Gegenteil um. Im 19. Jahrhundert wurde Frankophobie als Teil deutscher Identität und deutschen Nationalstolzes betrachtet und der Hass auf Frankreich wurde zu einer Ausdrucksform deutschen Nationalbewusstseins.
 Da Konflikte zwischen beiden Staaten zumeist durch Kriege, wie den Deutsch-Französischen Krieg, sowie den Ersten und den Zweiten Weltkrieg, ausgetragen wurden, fanden frankophobe Meinungen in Deutschland Verbreitung. Erst der Élysée-Vertrag legte 1963 den Grundstein für die deutsch-französische Freundschaft.


























































































Le traité de L'Elysée et son préambule "horrible chapeau"


Ce traité entérine la relation de confiance et d'amitié qui s'est instaurée entre les anciens « ennemis héréditaires », à peine dix ans après le début de la réconciliation, amorcée par la déclaration Schuman de 1950 et jalonnée par la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (1951) et de la Communauté économique européenne (1957). Elle enterre ainsi définitivement une période sombre qui aura coûté la vie à des millions de Français et d'Allemands (guerre franco-allemande de 1870, Première Guerre mondiale et Seconde Guerre mondiale). Ce traité reprend les principales dispositions du Plan Fouchet de 1961 qui avait échoué, mais en les limitant à deux pays. Un point particulier repose sur le rapprochement des peuples des deux pays. Il était important pour les deux signataires que ce ne soit pas un traité décidé par les chefs d'État, mais que les citoyens se rapprochent les uns des autres. Les jeunesses allemande et française sont particulièrement visées sur le long terme, l'accent étant mis sur l'apprentissage des langues ainsi que sur l'équivalence des diplômes. La fondation de l'Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ, ou Deutsch-Französisches Jugendwerk (DFJW) en allemand), de lycées franco-allemands, les échanges internationaux entre les deux pays sont des conséquences directes du traité. Depuis, beaucoup de villes, d'écoles, de régions françaises et allemandes se sont jumelées. Le lien personnel entre les deux hommes d'État a joué un rôle décisif dans la formation de l'amitié franco-allemande. La première rencontre s'est faite à la Boisserie, le domicile privé de de Gaulle à Colombey les Deux Églises (Haute-Marne) en septembre 1958. Depuis, les bonnes relations entretenues par le Chancelier fédéral allemand Adenauer et le président de la République française de Gaulle ont été le moteur d'une coopération bilatérale.
Ratification par l'Allemagne
Le 15 juin 1963, le Bundestag de la République fédérale d'Allemagne ratifie le traité de l'Élysée après avoir voté un préambule. Ce document introduit expressément et explicitement les mots et les concepts mêmes que de Gaulle avait opiniâtrement écartés : « étroite association entre l'Europe et les États-Unis d'Amérique », « admission de la Grande-Bretagne » (qui intégrera la CEE lors de son premier élargissement en 1973), « défense commune dans le cadre de l'Alliance de l'Atlantique nord », « abaissement des barrières douanières avec la Grande-Bretagne et les États-Unis d'Amérique, ainsi que d'autres États, dans le cadre du GATT ».
De Gaulle a employé le terme d'« horrible chapeau » concernant le préambule. Il a réagi avec fureur (à huis clos) à la nouvelle de l'intention du Bundestag d'ajouter le Préambule3 : « Les Américains essaient de vider notre traité de son contenu. Ils veulent en faire une coquille vide. Tout ça, pourquoi ? Parce que les politiciens allemands ont peur de ne pas s'aplatir suffisamment devant les Anglo-Saxons ! Ils se conduisent comme des cochons ! Ils mériteraient que nous dénoncions le traité et que nous fassions un renversement d’alliance en nous entendant avec les Russes ! » Après la ratification, le 3 juillet 1963, au Conseil des ministres, il a exprimé sa profonde déception aux ministres du gouvernement Pompidou : « Je ne vous le cacherai pas. Déçu par le préambule qu'a imposé le Bundestag. Déçu par la mécanique de la coopération franco-allemande. Si le traité allemand n'était pas appliqué, ce ne serait pas le premier dans l'Histoire. » sans doute par référence au Traité de Versailles.
Concrétisation 
En matière de collaboration scientifique, le traité de l'Élysée permet la création en janvier 1967 de l'Institut Laue-Langevin à Grenoble. Cet institut où collaborent les premières années Français et Allemands, devient au fil des années un succès européen où d'autres pays participent pour obtenir la plus puissante source de neutrons au monde.



Le préambule des allemands au traité de l'ELYSEE

Préambule à la loi portant ratification du traité franco-allemand, voté par le Bundestag (Bonn, 15 juin 1963)
Convaincu que le traité du 22 janvier 1963 entre la République fédérale d'Allemagne et la République française renforcera et rendra effective la réconciliation et l'amitié entre le peuple allemand et le peuple français.

Constatant que les droits et les obligations découlant pour la République fédérale des traités multilatéraux auxquels elle est partie ne seront pas modifiés par ce traité.
Manifestant la volonté de diriger l'application de ce traité vers les principaux buts que la République fédérale d'Allemagne poursuit depuis des années en union avec ses autres alliés et qui déterminent sa politique,
à savoir:
- le maintien et le renforcement de l'Alliance des peuples libres et, en particulier, une étroite association entre l'Europe et les États-Unis d'Amérique,
- l'obtention du droit d'autodétermination pour le peuple allemand et le rétablissement de l'unité allemande,
- la défense commune dans le cadre de l'Alliance de l'Atlantique nord et l'intégration des forces armées des États membres du pacte,
- l'unification de l'Europe selon la voie tracée par la création des Communautés européennes, en y admettant la Grande-Bretagne et les autres États désirant s'y joindre et le renforcement des Communautés existantes,
- l'abaissement des barrières douanières par des négociations entre la Communauté économique européenne, la Grande-Bretagne et les États-Unis d'Amérique, ainsi que d'autres États, dans le cadre du GATT
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Conscient qu'une coopération franco-allemande conduite selon ces buts sera bénéfique pour tous les peuples, servira au maintien de la paix dans le monde et contribuera par là simultanément au bien des peuples français et allemand,
Le Bundestag ratifie la loi suivante.


NB de l'Ardocc ; Plusieurs réserves sont devenues obsolètes et celles concernant les relations de l'Allemagne avec les Etats-Unis à mettre à jour suite au sabotage du Gazoduc de Nordstream.

Par la caducité du préambule et celle concomittante du décret"Doumer", le traité initial retrouverait pleine validité
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