PATRIMOINE Une estimation pour le déblaiement de l’ancien donjon Coucy contestée par ses défenseursSe basant sur les Centres de monuments historiques, la Direction régionale des affaires culturelles estime à 28 millions l’enveloppe pour ce chantier de Coucy. Pour l’Ardocc, le montant est au maximum de 10 millions. Réagir Mis en ligne le 4/08/2021 à 19:52
Louis Trémolières, le webmasteur de l’Ardocc en relation avec les administrations, pointe les désaccords entre services sur l’expertise autour du donjon de Coucy. Lancé depuis 1987, l’Association pour la restauration du donjon de Coucy-le-château (Ardocc) continue de se mobiliser pour avoir des réponses concrètes sur la possibilité de mieux mettre en valeur l’ancien donjon du château, dynamité en 1917 et dont une partie reste sous les tonnes de pierres. Pétition au Parlement européenAprès des signaux positifs entrevus au printemps, l’Ardocc a relancé ses démarches via des courriers notamment au ministère de la Culture et à la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) pour avoir des nouvelles. Voyant qu’elles tardaient à venir de cette dernière administration, la décision a été prise de solliciter le Parlement européen, via le dépôt d’une nouvelle pétition en juin - après celle de 2004 - en cours d’examen. « Cette pétition lui pose la question d’examiner le problème de la restauration de Coucy. Je ne sais pas par quel mystère, brutalement, début juillet, la Drac de Lille nous a répondu par voie recommandée », explique Louis Trémolières, le « webmaster » de l’Ardocc. Une méthode étonnante pour le passionné d’histoire, habitué aux nombreux échanges épistolaires. Lire aussiLa Picardie des Châteaux renforce l’accompagnement des rénovations énergétiques28 millionsAu-delà de ça, il pointe un désaccord majeur. « Ils nous ont répondu des choses totalement obsolètes en nous disant que le Centre des monuments nationaux aurait fait une étude en 2011 qui estimait le déblaiement à 28 millions d’euros en six tranches, sans aucun détail. Or le ministère de la Culture en 2018, nous a parlé d’études beaucoup plus récentes ». Et le responsable de poursuivre, « il y a une distorsion entre deux services du ministère de la Culture qui ne sont pas d’accord l’un avec l’autre ». Un frein pour agir.
Pour l’association, l’enveloppe à engager serait plutôt au maximum de 10 millions. Il regrette aussi des visions différentes sur le sujet. « Le ministère de la Culture à Paris nous a dit que la reconstruction du donjon de Coucy serait au plan architectural, patrimonial, voire diplomatique un projet d’une ampleur et d’un intérêt indéniable. Hors la réponse de Lille ne parle plus du tout du problème diplomatique », constate-t-il. Une dissonance rapportée aussi à la présidence de la République, qui apportera davantage de clarté sur les choix possibles.
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