Alias : Henry - Duprez - Demouy – Correus - Fakir.
Fils de bijoutiers, Arnaud Bisson est né le 8 mai 1909 à Noailles dans l'Oise.
Il s'installe comme ses parents dans le Beauvaisis et achète une ferme à Velennes dont il devient le maire.
Radical-socialiste, fervent patriote, il n'est pas mobilisé à la déclaration de guerre mais réquisitionné comme garde-voie à La Fère.
Rapidement après l'armistice, il commence à récupérer des armes puis, avec Robert Belleil, Jean Minasse et Robert Sené, créé l'un des premiers groupes de résistance à Beauvais.
Dès la fin 1941, le groupe se rattache au mouvement du colonel Alfred Heurtaux, l'Organisation civile et militaire (OCM). Chargé de la zone nord-ouest de Beauvais, Arnaud Bisson se spécialise dans la récupération des parachutages et dans l'action.
Au printemps 1943, il entre au Bureau des opérations aériennes (BOA) sous les ordres de Michel Pichard (Pic) et réceptionne le premier parachutage d'armes du département en mai 1943 à Lhéraule. Recherché par la Gestapo, il se réfugie avec sa famille, à partir de juillet 1943, dans la région de Saint-Quentin.
Au même moment, Arnaud Bisson devient l'adjoint de Pierre Deshayes, alias Rod, chef régional du Bureau des opérations aériennes (BOA) de la Région A (la "Zone interdite", formée des départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, de la Seine-Maritime et de l'Aisne). Il dirige le BOA de l'Aisne, participe à 18 parachutages d'armes et de postes radio, au sabotage de vannes d'écluses sur le canal de Saint-Quentin et à trois sabotages de chemins de fer. Il est secondé en particulier par Edmond Bricout, Jean Merlin et André Dodart.
Arnaud Bisson développe également dans sa région l'aide aux réfractaires du Service du travail obligatoire (STO) à qui il fournit des faux papiers et des cartes d'alimentation et aux aviateurs alliés. Arnaud Bisson envoie également à Londres le plan complet du terrain d'aviation de Tille Beauvais.
Le 14 avril 1944, Robert Aubinière (alias Amiral), qui a succédé à Rod depuis le 1er mars à la tête du BOA, est arrêté à Lille. Quelques jours plus tard, Arnaud Bisson quitte Saint-Quentin et installe son PC à Saint-Algis à quelques kilomètres de Sains Richaumont dans l'Aisne.
Le 30 juin 1944, vers 21 heures, alors qu'il se trouve à son PC du maquis de la Coupille, Arnaud Bisson part avec sa voiture et trois camarades pour effectuer un transport d'armes. A Sains-Richaumont, ils tombent sur un barrage allemand. Un des passagers du véhicule ouvre le feu, les Allemands ripostent, tuant Arnaud Bisson sur le coup. La voiture est abandonnée à quelques centaines de mètres du village. Le surlendemain, le corps d'Arnaud Bisson est ramené par des maquisards et enterré temporairement près d'une ferme.
Après la libération, il est inhumé dans le caveau de famille à Noailles.
• Chevalier de la Légion d'Honneur
•
Compagnon de la Libération - décret du 7 juillet 1945
• Croix de Guerre 39/45