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Autreville    


Voir la page d'Autreville dans le site de la Communauté de communes de Chauny-Tergnier



Un monument martyr .




AUTREVILLE


C'est à Marie-Alexandre de Théis, né à Autreville en 1738, avocat au Parlement, procureur du Roi à Chauny en 1772, issu d'une famille originaire du Dauphiné mais implantée dès le XVIème siècle dans la région de Chauny, que l'on doit en 1774 la construction du château.
Il fut l'auteur de contes et de nouvelles en vers intitulés "Le singe de la Fontaine", de deux comédies. "Le Faucon" et "La Comédie bourgeoise". et d'une "Encyclopédie Morale.
Il mourut en 1796.
C'est sa fille, Constance-Marie de Théis, plus connue sous le nom de princesse de Salm-Dyck qui portera la gloire littéraire sur son nom. Née à Nantes en 1767. elle se passionna très jeune pour les lettres et les arts.
Dès 1785, elle commença à publier des vers et en 1788, elle composa le poème "Le bouton et la rose".
Elle épousa à Autreville [le 20 avril 1789) Jean-Baptiste Pipelet, maître en chirurgie, fils de François Pipelet, lui aussi maître en chirurgie, demeurant à Paris.
En 1794. elle fit représenter au théâtre Louvois une de ses oeuvres "Sapho", tragédie lyrique (musique de Marrini). En 1799 fur joué au Théâtre Français son drame "Camille ou Amitié et imprudence".
Elle continua à écrire jusqu'à sa mort en 1845 ; on peut encore citer "Vingt-quatre heures d'une femme sensible". (IS25), "Pensées".
Elle divorça de son mari et se remaria en 1803 avec le prince Joseph de Salm-Dyck, botaniste reconnu.
Elle tint à Paris dans son hôtel de Salm-Dyck, rue du Bac, un salon de 1809 à 1824 où elle reçut de nombteux artistes du temps.
La princesse de Salm Dyck parlait du château de l'Aventure comme d'un "asile de la paix".
Stendhal parle de Constance Pipelet dans sa "Vie de Henri Brulard".
Le château resta dans la famille de Théis jusqu'en 1874, date de la mort sans enfant de Charles-Constant de Théis, fils du baron Alexandre-Guillaume de Théis.
Le dernier des Théis ([804 -1874) fut consul général de France à Turin, Anvers et Venise. Il finit ses jours au château de l'Aventure qu'il aménagea et où il créa de beaux jardins.
Sa superbe collection d'antiquités et d'objets d'art fut dispersée en 1874 à l'Hôtel Drouot. L'héritière de M. de Théis, sa sœur madame de Saint-Cricq, vendit le château en 1882 à M. Caura, industriel qui le revendit en 1895 à la Compagnie de Saint-Gobain qui le transforma en logements pour le personnel.
Description:
Face à l'Oise, au bout d'une petire allée, le château était de modestes dimensions. Construit tout en briques, il montrait en son centre une haute tour carrée encadrée par une aile de chaque côté. Son utilisation avant 1914 en logements lui avait retiré tout son charme.
Destruction:
Le château a disparu en 1917, dynamité par les Allemands.

Extrait de: Il était une fois des châteaux dans l'Aisne . Jean Eck .