Le château a été construit de 1868 à 1870,sous les ordres de l'architecte Parent, pour les
époux Decroix: Louis-François Dectoix, fabricant de sucre à Ade1ain (+I872) et
Eléonie-Félicité Decroix (+1874). Ils
eurent deux enfants, Louis_Félix er Charles-Alphonse, dit Jules, Decroix. Ce dernier, propriétaire et fabricant de sucre,marié à Alice Dufour, vendit le 25 mars 1891 le
château, son parc et 17 hectares de terres et de bois à Alfred Maguin pour 175 000 francs. C'est
à partir de cette date que le château scra complètement restauré et que le jardin d'hiver sera créé,
Alfred Maguin, dont le Père était chef d'escadron d'artilleie et fut un moment directeur de la manufacture d' Saint-Etienne, est né à Charmes aoôt 1851. Il a 27 ans lorsqu'il reprend en en 1878 la manufacture de Iimes acier fondu anglais;, fondée à Çharmes en 1843. Il en fait rapidement une entreprise spécialisée dans le matériel de sucrerie et connue en particulier pour les fameux couteaux Maguin pour "couper les betteraves servant à la fabrication du sucre par le système de la diffusion". En 1914, Ia socité Maguin emploie 400 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 2 500 000 francs.
Paul Doumer, le futur président de la République, érair un ami d'Alfred Maguin. C'est lui qui l'aurait poussé à se faire élire au Conseil général pour le canton de La Fère en 1885 qu'il représente pendant 40 ans, jusqu'en 1925. Alfred Maguin est mort le 21 mars 1935 au nouveau château d'Andelain.
Description:
11 s'agissait d'un château aux façades différentes et dissymétriques. Les bâtiments formaient pavillons, avancées et retraits, ce qui donnait une très jolie allure à cette construction où la brique et la pierre jouaient bien dans l'espace. Les toitures étaient agrémentées de lucarnes à frontons et d'oeils-de-boeuf très décorés. Une longue galerie couverte permettait d'accéder du jardin au hall et formait terrasse. Un petit pavillon bas à un rezde-chaussée et chambres sous les combles mansardés, était accolé au château. Une tourelle d'escalier occupait un angle. A l'angle opposé, une toutelle en encorbellement au niveau du premier étage surplombait une terrasse devant la salle à manger et le grand salon.
Distribution intérieure:
Au sous-sol, les services, Au rez-de-chaussée, après avoir longé la galerie extérieure, on pénétrait dans le hall d'entrée avec à gauche la salle de billard, puis le grand salon. En face, la grande salle à manger. A droite, le départ de l'escalier de la tour, le petit salon puis un petit couloir desservant un escalier de service, l'office, la petite salle àmanger et l'accès au pavillon où se trouvaient cuisine, arrière-cuisine, fumoir et bureau.
Au premier étage, l'escalier de la tour menait à une galerie qui desservait quatre chambres et une lingerie.
Le parc:
Sa superficie correspondait à peu près à celle du Château d'aujourd'hui. Une très longue grille avec un beau portail existant toujours, permettait d'admirer le château et le parc. Celui-ci étair traité dans le genre anglais avec allées serpentantes, petit ruisseau, pièce d'eau et son ile dans le fond du parc. De charmants communs toujours visibles en partie aujourd'hui;se trouvaient à la gauche du château.
Destruction
Dynamité par les Allemands en 1917
Extrait de: Il était une fois des châteaux dans l'Aisne . Jean Eck .
Château
d'Andelain ou Château Maguin dans les recueil des monuments de l'Aisne
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Après
que le site ait accueilli une petite exploitation d'extraction
d'alun au tout début du XIXe siècle, en 1868, il est
la propriété de Louis-François Decroix,
fabricant de sucre à Crépy, qui décide d'y
faire construire sa demeure. Il confie les plans à
l'architecte Henri Parent qui dirige les travaux de cette
construction jusqu'à son achèvement en 1870.
Transmise à ses deux fils en 1872, la demeure est vendue à
Alfred Maguin, le 25 mars 1891, pour la somme de 175.000 francs.
Le domaine se compose alors d'un parc avec étangs et 17
hectares de terres. Il est possible que parmi les terres vendues
avec le domaine figurent plusieurs terrains sur la commune de
Charmes, dont la Grande Pièce sur laquelle Alfred Maguin
fera construire sa cité-jardin en 1924. Au XIXe siècle,
Decroix est en effet propriétaire de plusieurs terrains à
Charmes qui pourraient avoir été inclus à la
vente de sa propriété d'Andelain. A la fin du XIXe
siècle, Alfred Maguin entreprend un réaménagement
complet du château et fait appel à l'architecte
paysagiste Edouard Redont pour dessiner le vaste parc du château,
dont les plans sont exposés à Reims en 1898. Mais
dès le 1er septembre 1914, la demeure est occupée
par l'armée allemande qui la dynamite avant son évacuation
en octobre 1918. Au retour d'Alfred Maguin en 1919, le château
est entièrement en ruine et le parc se trouve dans "un
désordre inexprimable". Edouard Redont, intervient à
nouveau pour dresser l'état des dommages de guerre subis à
l'ensemble du domaine qu'il avait dessiné. Selon un
cartouche situé à l'angle nord du mur de clôture
de la propriété, la reconstruction est engagée
en 1921 (date portée). L'architecte chargé de la
reconstruction de l'édifice n'est pas connu. Il est
toutefois possible qu'Alfred Maguin ait aussi confié sa
reconstruction à Charles et Jean de Montarnal, architectes
parisiens, à qui l'industriel avait par ailleurs confié
la majeure partie des travaux de reconstruction dans la commune de
Charmes, dont il était également le maire. Le
château Maguin est situé en écart, aux confins
nord de la commune d'Andelain, séparé de la commune
de Charmes par la D 1032 qui relie Noyon à
Nouvion-et-Catillon. Avec son parc, il s'étend sur plus de
4,3 ha et comprend le château proprement dit, une maison de
gardien, un pigeonnier et des écuries avec ses dépendances
agricoles attenantes. Le logis est implanté au milieu de la
propriété. Il s'inspire du précédent
édifice, par une reprise du style brique et pierre, mais
s'en distingue par des dispositions architecturales plus épurées.
De plan massé, il présente une élévation
ordonnancée à cinq travées, précédé
d'un avant-corps en pierre de taille, en rez-de-chaussée,
qui forme balcon à l'étage. Le rez-de-chaussée
surélevé est traité en brique et pierre
alternées tandis que l'étage souligne davantage les
ouvertures par un encadrement de pierres harpées.
L'ensemble est couvert d'un toit en ardoise, en pavillon, à
terrasse faîtière en zinc. L'avant-corps polygonal en
pierre, qui constitue l'accès principal de l'édifice,
est accessible par un petit escalier à six degrés
convexes, qui compense la surélévation de la cave.
Cet espace aménagé en vestibule est éclairé
principalement par une importante verrière zénithale
qui s'inscrit dans le toit terrasse. L'étage de combles est
éclairé par une large lucarne à fronton
cintré, encadrée de deux autre lucarnes en
œil-de-bœuf. Le parc à l'anglaise qui entoure
le château a été profondément remanié.
Seules les dispositions allant de l'entrée principale
jusqu'au château sont encore partiellement reconnaissables.
Dans cette partie, le massif central et les allées qui
l'entourent sont encore dessinées. En revanche, toutes les
pièces d'eau et les bassins ont été comblés.
Au sud et à l'ouest tous les aménagement ont disparu
aux dépens d'une zone simplement enherbée. La partie
qui s'étend à l'est et au nord est marquée
par un pigeonnier tour de plan octogonal, construit en brique avec
éléments de pierres pour le soubassement et les
arêtes du polygone qui forment un jeu décoratif de
brique et pierre alternées. L'élévation se
poursuit par un second niveau en pan de bois et brique, de section
plus petite. couronnée par un courte flèche en
ardoise et égouts retroussés. Les bâtiments
agricoles et les écuries, qui occupent la limite est de la
propriété, sont construits en brique, avec toiture
en tuile mécanique. L'ensemble forme un ensemble à
deux corps de bâtiments, implantés symétriquement
de part et d'autre d'un avant-corps à pignon de façade.
Cette partie centrale reprend les principes d'une élévation
basilicale. La maison de gardien, implantée au nord de la
propriété, reprend le même principe
d'élévation de ce corps central. A l'angle
extérieur, un cartouche porte les date de 1870 et 1921
ainsi que les initiales entrelacées M et P.
château
d'Andelain, 3 rue Principale et chemin du Moulin à Vent,
02800 Andelain, propriété privée, ne se
visite pas.
Le château d'aujourd'hui
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