Commémoration du 3 mai 2015
La commune d'Urvillers et les anciens combattants viennent
de commémorer, dimanche, le 63e anniversaire du massacre
de cinq membres des forces françaises de l'intérieur
(FFI) à l'été 1944. Les Allemands ont amené
à Urvillers quatre hommes et deux femmes les 28 et 29 août
1944.
Ils avaient déclaré à la
population d'Urvillers que ces prisonniers seraient pendus sans
en donner la raison. Le 6 septembre, une macabre découverte
est faite à Urvillers.
Trois cadavres sont retrouvés
dans un bosquet à proximité de la ferme de M.
Quentin : ceux des résistants Désiré
Bocquet, René Lefèvre et Roger Leroy, exécutés
dans la nuit du 29 au 30 août par la compagnie des S.S
parachutistes, commandée par le capitaine Gehrlau.
Après
recherches, les corps de Suzanne Chazal et de Jean Bourdon sont
retrouvés à proximité.
Selon les
constatations du Dr Jean Léonard, de Jules Lemaire, chef
de groupe du secteur 145 et de M. Betemps, maire d'Urvillers à
l'époque, les cinq corps ont été atrocement
martyrisés, broyés à coups de crosses, les
doigts écrasés. La sixième prisonnière,
Paulette Chazal, fille de Suzanne, a eu la vie sauve grâce
à la pitié de l'un des bourreaux.
63 ans après
ce massacre, une cérémonie commémorative a
eu lieu dimanche dernier comme chaque année à la
même époque, le but étant d'entretenir le
devoir de mémoire.
63 ans après
La
cérémonie du souvenir s'est déroulée
en présence de Bernard Wlodarczyk, premier adjoint,
représentant le maire Yves Griffon, des conseillers
municipaux, de Christian Huguet, adjoint au maire de
Saint-Quentin, de José Lewandoski, représentant le
souvenir français, de l'adjudant Guérin,
représentant le colonel Rivet, du maire de Sissy sans
oublier Jean Cochet, secrétaire général de
l'union départementale des combattants volontaires de la
résistance ou encore des porte-drapeau de Saint-Quentin.
Après le traditionnel dépôt de gerbes
effectué par les personnalités civiles et
militaires, le chant des partisans et l'hymne national ont
retenti. A l'issue de ce moment de recueillement devant la stèle
des FFI à Urvillers, les anciens combattants ont rejoint
la commune de Fontaine Notre Dame, commune tristement célèbre
pour avoir connu de semblables événements