Sainte Emilie
Une fondatrice qui croyait avoir perdu la foi ! (XIXe
siècle).
Aveyronnaise, Emilie de Rodat a toujours vécu
dans le Rouergue.
Après trois échecs de vie religieuse, elle rejoint sa grand-mère
dans une sorte de communauté regroupant des personnes pieuses et
d'anciennes religieuses (nous sommes au lendemain de la Révolution).
En 1815, ayant entendu quelqu'un déplorer la disparition des
écoles gratuites des Ursulines, elle ouvre une école dans sa
chambre. Bientôt, quarante élèves s'y entassent... Elle doit
plusieurs fois émigrer dans des locaux de plus en plus vastes
jusqu'à ce qu'elle acquière en 1817 l'ancien couvent des
Cordeliers.
C'est là qu'elle fonde la congrégation des religieuses de la
Sainte Famille en 1819. Les unes se vouaient à l'instruction des
filles pauvres, les autres allaient soigner les malades à domicile.
À sa mort, en 1852, quarante maisons ont été fondées dans plusieurs
pays.
Elle connaît pendant plus de vingt ans de grandes souffrances
morales : elle croit avoir perdu la foi et l'espérance, s'estime
réprouvée. Son entourage ne s'en est jamais douté. Ce n'est que dans
les dernières années de sa vie qu'elle retrouve la paix intérieure.
Dieu lui fait sentir à nouveau son amitié. Elle meurt dans son pays
natal, à Villefranche-de-Rouergue.
Sainte Emilie de VIALAR
Religieuse - Fondatrice
Né(e) à Gaillac (Dioc. Albi) (France) le 12.09.1797
Retourné(e) à Dieu le 24.08.1856 à Marseille
Béatifié(e) le 18.06.1939 par Pie XII à Rome
Canonisé(e) le 24.06.1951 par Pie XII à Rome
Réf. dans l'Osservatore Romano:
Réf. dans la Documentation catholique: 1951 col.833-840
Note : A Noël 1822, elle organise le groupe qui sera le noyau de la
"Congrégation de St Joseph de l'Apparition", (pour les malades et toutes
les oeuvres de charité). La congrégation se fixe à Marseille en
1852.