Georges-Auguste
Florentin
,
né le 18 septembre 1836 à La
Fère (France)
et mort le 26 juillet 1922 à Paris (France),
est un général
de division français, gouverneur militaire de
Paris et grand
chancelier de la Légion d'honneur.
Origines
et famille
Georges-Auguste
Florentin est originaire d'une vieille famille patricienne et
militaire de Lorraine dont
la filiation est prouvée depuis 1622.
Le berceau de la famille se trouve autour
de Faulquemont, Saint-Avold et Metz.
Les armoiries de
sa famille sont : d'azur
à le tour d'argent surmontée d'une croisette d'or et
accostée de deux autres du même.
Il est le fils de Georges Jean Félix Antoine Florentin,
officier d'artillerie,
chevalier de la Légion
d’honneur et
de son épouse, née Marie Collignon.
Il
fait ses études secondaires au lycée de Metz puis
intègre l'École
polytechnique en
1855 et l’École
d'application de l'artillerie et du génie à
Metz, dont il sort quatrième.
Georges-Auguste
Florentin se marie à Tarbes (Hautes-Pyrénées),
le 8 février 1884, avec Julie, Thérèse
Lamy, fille d’Aimé Lamy, manufacturier,
maire de Morez,
chevalier de la Légion d’honneur, développeur de
la lunetterie dans
le Jura.
De
leur union naissent deux fils et une fille :
Georges-Aymé
(1884-1905) Saint
Cyrien
Pierre
(1886-1953),
chef d'escadron, chevalier de la légion d’honneur, mort
pour la France, d'où postérité.
Marguerite
(épouse d’Henri Cotelle, capitaine de frégate,
officier de la légion d’honneur)
Officier
de la Garde
impériale en 1861,
il est grièvement blessé lors des batailles
livrées sous Metz pendant
la guerre
de 1870 (à Servigny,
où il est fait chevalier de la Légion d’honneur
sur le champ de bataille).
En 1873,
il est affecté comme chef de service aux Forges et Fonderies
de Nevers puis au
Creusot en 1874.
En 1875,
il dirige le service des canons à Paris puis l'atelier de
construction de Tarbes en 1880.
Promu colonel en 1884 puis général
de brigade en 1889,
il part commander l'artillerie en Algérie.
En 1892,
il rentre en France commander l'artillerie du 8e corps
d'armée à Bourges. Général
de division en 1894,
il commande la 40e division
d’infanterie puis
la 9e Division
d’Infanterie à
Paris du 9 novembre 1897 au 27 avril 1898, puis il est
appelé au commandement de la place de Paris en 1899 et
est nommé gouverneur
militaire de Paris en 1900.
Au
cours de cette période, il est un des acteurs de l’échec
du putsch de Déroulède lors
des obsèques du président Félix
Faure.
Il est l’auteur de diverses inventions dans le domaine
des poudres,
des mortiers et
des canons, dont le canon "Florentin"
déposé aux Invalides à
Paris et un télégraphe optique.
Le 23 septembre 1901, il succède au général Léopold
Davout,
duc d'Auerstaedt comme grand chancelier de la Légion
d'honneur. Pendant dix-sept années, il s'efforce de maintenir
le prestige de l'ordre national en luttant contre la multiplication
des insignes non officiels, les fausses décorations. Lors de
la déplorable affaire
des fiches,
il a une attitude courageuse qui participe à la mise au grand
jour du scandale et permet la sanction des acteurs. Ambassadeur
extraordinaire, il représente la France notamment au
couronnement du roi Alphonse
XIII d’Espagne.
Dès 1915,
il demande élégamment au président de
la République de
lui choisir un successeur parmi les généraux « qui
ont acquis, pendant la rude guerre actuelle,
des titres incomparablement plus importants que ceux qui ont pu être
invoqués jadis en ma faveur ». Ce n'est qu'en
juin 1918 qu'il
lui est donné satisfaction avec la nomination du général
Dubail.
Il
meurt quelques années plus tard, le 26 juillet 1922, en
son domicile de l'avenue d'Eylau, à Paris à l’âge
de 85 ans. Les obsèques ont lieu à Saint-Honoré-d’Eylau et
il est inhumé à l’église de Monnet,
la ville paroisse de sa propriété de la Buchille
Jura).
Décorations
et distinctions
-
Grand-croix
de la Légion d'honneur (par
le président
Fallières le 14
juillet 1907)
Nombreux
ordres étrangers (Ordre
des Saints-Maurice-et-Lazare d’Italie, Charles
III d’Espagne, Saint
Stanislas de Russie, Saint
Benoit d’Aviz du Portugal,
Aigle Blanc de Serbie,
Lion Royal néerlandais, Lion
et Soleil de Perse…
).
Membre
de diverses commissions (travaux publics, comités de
l’infanterie, de l’artillerie et de la cavalerie),
médaille de vermeil de la Société Forestière
de Franche Comté pour ses travaux de sylviculture à
la Buchille.