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Voici un de ses sonnets :
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Les adieux de Marie Stuart Adieu, charmant pays de France Toi que j'adoptai pour patrie Le vent souffle, on quitte la plage, Lorsqu'aux yeux du peuple que j'aime, En vain la grandeur souveraine France, du milieu des alarmes Mais, Dieu! le vaisseau trop rapide Adieu, charmant pays de France |
Plaintes de Marie StuartPoême demis en musique par Johann Paul Martini (1741-1816). [duo]
En vain de ma douleur affreuse, Ces murs sont les tristes échos! En songeant que je fus heureuse, Je ne fais qu'accroître mes maux! A travers ces grilles terribles, Je vois les oiseaux dans les airs; Ils chantent leurs amours paisibles, Et moi, je pleure dans les fers! Quel que soit le sort qui m'accable, Mon coeur saura le soutenir, Infortunée et non coupable, Je prends pour juge l'avenir, Perfide et barbare ennemie, L'on détestera tes fureurs, Et sur la tombe de Marie, La pitié versera des pleurs! Voûtes sombres, séjour d'alarmes, Lieux au silence destinés, Ah! qu'un jour passé dans les larmes, Est long pour les infortunés! Les vents sifflent, le hibou crie, J'entends une cloche gémir. Tout dit à la triste Marie: Ton heure sonne, il faut mourir!Auditorium du Louvre |