Retour à la liste




Urvillers


Un héros méconnu, tombé à Urvillers: Julien Thormod Martin



Le manoir perdu




URVILLERS

Construit dans la seconde moitié du XIX' siècle et propriété de la famille Hugues le château appartient en 1914 à Frédéric Hugues (1858-1931), député de ['Aisne de 1907 à 1910, puis de 1919 à 1924.
Le château montrait un corps de logis, à deux niveaux de cinq travées, couvert d'une toiture à croupes, cantonné par deux pavillons de même hauteur, aux toitures indépendantes, à une travée sur les côtés. Un peu en retrait de la route et précédé par une maison de gardien, le château était accompagné, sur sa droite par une grande ferme. A l'intérieur, le vestibule central donnait accès d'un coté au salon er à la salle de billard dans un pavillon; de l'autre côté à la salle à manger et dans le pavillon à la cuisine et au grand escalier. A l'étage, un long couloir donnait, dans le corps central, accès à deux chambres et une lingerie. Le pavillon de gauche était occupé par une chambre et une salle de bains, celui de droite par l'escalier et une autre salle de bains.
Destruction : Lors de la Première Guerre mondiale

Extrait de: Il était une fois des châteaux dans l'Aisne . Jean Eck .


Commémoration du 3 mai 2015


La commune d'Urvillers et les anciens combattants viennent de commémorer, dimanche, le 63e anniversaire du massacre de cinq membres des forces françaises de l'intérieur (FFI) à l'été 1944. Les Allemands ont amené à Urvillers quatre hommes et deux femmes les 28 et 29 août 1944.
Ils avaient déclaré à la population d'Urvillers que ces prisonniers seraient pendus sans en donner la raison. Le 6 septembre, une macabre découverte est faite à Urvillers.
Trois cadavres sont retrouvés dans un bosquet à proximité de la ferme de M. Quentin : ceux des résistants Désiré Bocquet, René Lefèvre et Roger Leroy, exécutés dans la nuit du 29 au 30 août par la compagnie des S.S parachutistes, commandée par le capitaine Gehrlau.
Après recherches, les corps de Suzanne Chazal et de Jean Bourdon sont retrouvés à proximité.
Selon les constatations du Dr Jean Léonard, de Jules Lemaire, chef de groupe du secteur 145 et de M. Betemps, maire d'Urvillers à l'époque, les cinq corps ont été atrocement martyrisés, broyés à coups de crosses, les doigts écrasés. La sixième prisonnière, Paulette Chazal, fille de Suzanne, a eu la vie sauve grâce à la pitié de l'un des bourreaux.
63 ans après ce massacre, une cérémonie commémorative a eu lieu dimanche dernier comme chaque année à la même époque, le but étant d'entretenir le devoir de mémoire.

63 ans après

La cérémonie du souvenir s'est déroulée en présence de Bernard Wlodarczyk, premier adjoint, représentant le maire Yves Griffon, des conseillers municipaux, de Christian Huguet, adjoint au maire de Saint-Quentin, de José Lewandoski, représentant le souvenir français, de l'adjudant Guérin, représentant le colonel Rivet, du maire de Sissy sans oublier Jean Cochet, secrétaire général de l'union départementale des combattants volontaires de la résistance ou encore des porte-drapeau de Saint-Quentin.
Après le traditionnel dépôt de gerbes effectué par les personnalités civiles et militaires, le chant des partisans et l'hymne national ont retenti. A l'issue de ce moment de recueillement devant la stèle des FFI à Urvillers, les anciens combattants ont rejoint la commune de Fontaine Notre Dame, commune tristement célèbre pour avoir connu de semblables événements



Début 1940, un film des archives allemandes sur l'occupation d'Urvillers
cliquez pour voir