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Guise




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Découvrez le château-fort de Guise...   L'histoire autour du château-fort de guise    Découvrez le château-fort de Guise...

Ve siècle: existence d'un lieu d'habitation à Guise.

IXe siècle: faiblesse de l'autorité royale, prise en main du pays par les grands propriétaires.

Xe siècle: premieres mention d'un lieu fortifié à Guise

1177: Jacques d'Avesnes, seigneur de Guise fait tuer le chevalier de Flandres pour outrages, de ce fait, il devient l'ennemi des comtes de Flandres et de Hainaut.

La première femme de Phillippe-Auguste étant morte, celui-ci réclame au nom d'un de ses officiers, son héritage, notamment l'Artois et le Vermandois. Le comte de Flandre chercha l'appui de Frédéric Barberousse afin de résister aux rois de France. La guerre eut lieu, mais, en réalité composée de nombreuses escarmouches, Jacques d'Avesnes assura Philippe - Auguste de sa loyauté, ce qui lui valut l'invasion de ses terres par les flamans.Le château de lesquelles fut rasé. Le château de Guise dut subir de nombreuses destructions.

1185: La guerre se termina par la demande de paix du comte de Flandres signée à Boves. L'Artois et le Vermandois sont donnée à Philippe-Auguste. Guise entre dans le domaine royal.

Guerre de 100ans: Guy de Châtillon est vassal du roi de France mais est marié à Jeanne de Hainaut dont le pere tient pour le roi d'Angleterre Edouard III.

1339: première descente du roi anglais en France, promenade militaire des anglais en Thièrache qui se termine à Buironfosse par une trêve ménagée par les légats du roi de France. En Thiérache, les troupes de Jean de Hainaut se postent devant le château de Jeanne. Les assaillants finissent par se retirer.

1347-1350: ravages de la peste noire venue d'Orient, ce qui force les deux parties à l'inaction.

1349-1360: chevauchées anglaises dans la région. Guise est épargné, mais les populations se réfugient dans le château.

1424-1425: J. de Luxembourg devient seigneur de guise, Plus connu pour avoir vendu Jeanne-d'arc aux anglais.

1510: Claude de Lorraine possède le comté de Guise.

1523: nouveau sièges impériaux.

1527: Claude de Lorraine devient duc et pair du royaume.

1536: Les troupes de Charles-Quint assiègent la ville et le château, sous les ordres du prince de Nassau. La Forteresse se rend mais les troupes françaises la reprennent la même année.

1557: le général des Impériaux, Emmanuel de Savoie fait mine de fondre sur Guise mais revient sur Saint-Quentin. Les Français sont battus, et, l'intervention de François de Lorraine, rappelé d'urgence d'Italie à Calais, permettra de sauver la situation. La paix fut signée au Château-Cambrésis le 3 Avril 1559.

1563: François de Lorraine duc de guise tombe à Orléans sous les coups d'un jeune protestant , Poltrot de Méré. Si les Ducs de Guise jouèrent un rôle prépondérant dans les guerres de religion, la forteresse de Guise n'en subit aucun dommage.

1594: Henri IV met le siège devant Guise. Ce siège est un échec, mais Charles, duc de Guise fait la même année sa soumission au roi.

1635-1636 : Richelieu ayant déclaré la guerre à l'Espagne, le château est assiégé en 1636 par les Espagnols.

1650 : Guise demeure pendant la fronde fidèle à Louis XIV, ce qui décide le parti des Princes à s'en emparer avec l'aide des Espagnols. Charles De Bridieu tient la place avec ses 2800 hommes environ. Devant la résistance, les Espagnols lèvent le siège le 2 juillet. La ville est exemptée d'impôts par le roi.

1675 : La pairie s'est éteinte, le duché retourne à la couronne.

Révolution : Guise devient "La Réunion sur l'Oise". C'est grâce à Camille Desmoulins qui y naquit que la ville fit parler d'elle.

1914 : L'Etat-Major français prévoyait une offensive allemande entre la Meuse et Belfort. Le Général de Lanrezac, commandant la 5e armée française se rend compte du plan allemand ; il lance son armée à Charleroi et recule jusqu'à l'Oise où il conseille une contre-attaque. Les Allemands occupent la rive droite de l'Oise pendant que leur offensive se développe vers l'Ouest.

Lanrezac lance son attaque le 29 août et passe l'Oise en aval de Guise. Quelques heures plus tard, les Prussiens passent la rivière en amont de Guise, mais Lanrezac qui possède des troupes en réserve les repousse à la hauteur de Guise.

La défaite de Von Bülow casse le déroulement des offensives Allemandes à l'ouest et oblige les allemands à se replier sur le centre de leur dispositif. La menace d'encerclement par l'ouest est ainsi évité, et le retrait des troupes françaises sur la Marne se déroule heureusement.

1918 : les allemands vont occuper Guise jusqu'en 1918, date à laquelle le général Debeney libère la ville après une puissante attaque d'artillerie qui ruine définitivement le château.

Jean-Baptiste André GODIN
Génie industriel et précurseur social

Fils d'un ancien serrurier, né en 1817, Jean-Baptiste André Godin installe à Guise en 1846 une entreprise de production de poêles en fonte. En 1880, il emploie 1500 personnes et se place numéro 1 mondial! Mais ce succès industriel ne va pas sans engagement social qui fait toute l'originalité du personnage : son entreprise est en effet l'occasion pour Godin de mettre en application ses idées sur l'épanouissement de l'individu, le partage des richesses et l'égalité entre tous les hommes. Il fait ainsi construire à l'usage de ses ouvriers "Le Familistère".

Marie Moret, ép. GODIN
(1840-1908)

Marie Moret, seconde épouse de J.-B. A. Godin, Marie Adèle Moret voit le jour le 27 avril 1840, à Brie Comte Robert en Seine et Marne. Avant de devenir son épouse, elle occupera les fonctions de secrétaire auprès de Godin, et puis, elle deviendra sa plus proche collaboratrice et s'occupera notamment du système pédagogique des écoles Godin. Ensuite, elle s'occupera également de mettre en place les services de l'enfance : nourricerie, pouponnat, bambinat et écoles du Familistère. Marie Moret enseignera aux écoles avant de devenir directrice, puis, elle suivra Godin à Versailles lorsqu'il sera élu député. Godin n'épousera Marie Moret qu'en 1886, et, elle ne le rejoindra sous le mausolée qu'en 1908. A la mort de Godin, en 1888, elle assurera l'intérim à la tête de l'association pendant 6 mois en attendant la nomination d'un nouvel administrateur gérant.

GUISE (02)

Plaque :Domicile de Joseph DE LATTRE DE TASSIGNY

Ici vécut dans cette demeure Lambert-Joseph De Lattre de Tassigny né à Guise .
1680-1726
Avocat au parlement 
Maire perpétuel de Guise
Quintaïeul du Maréchal De Lattre de Tassigny
Commandant en chef de la 1ère armée française 1944-1945


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Lettre d'un soldat de l'an II, « mon cher papa et ma chère maman ».


Camps de Léquelle, Aisne, 1er mai 1794.
Les Archives Départementales de l'Aisne ont acquis un document fort intéressant, mis en ligne sur leur site et non coté, dont je vous propose une retranscription. Il s'agit d'une lettre envoyée par un jeune soldat républicain nommé Bailleux à ses parents. Le 1er bataillon de la 71e demi-brigade auquel il appartient fait partie de l'armée du Nord qui combat les troupes des pays coalisés contre la toute jeune république française (Grande Bretagne, Saint Empire, Prusse, Espagne, Russie, Hongrie, Naples, Venise...)
La ferveur révolutionnaire qui caractérisait ces soldats, malgré les difficultés et les privations a permis de sauver la République.


Témoignage.

« Du camps de Lequelle le 12 floréal deuxième année républiquaine.
Mon cher papa et ma chère maman,
Je vous prie de m'excuser si jai tant tardé avous écrire, c'est que de jour en jour j'attendois de nouvelle conquaite pour vous donner de mes nouvelles, jusqua cette heure nos conquaites ne fure pas considérable, nous navons que soutenue de retraite honorable, le 28 jerminal à Premont l'ennemi nous a attaqué sur plusieurs fronts justement au moment ou notre demi brigade alloit passer la revue du comissaire, notre chef de demi brigade nous fit placer le long des bois et nos canons en embuscade dans de petits retranchemants, ils étoit une force considérable, 4 de leurs bataillion et beaucoup d'artillerie marchoit en bataille sur notre compagnie, nous l'avons laissé avancé jusqua 20 pas devant, la nous avons fait une décharge de canons...mais leur grand nombre nous empecha de soutenir plus longtemps car ils commencoit à nous cerner dans le vilage, nous avons batus en retraite sur Guise, dans cette action nous avons perdu 7 hommes de notre compagnie don un caporal, nous nous somme reposé dans les retranchemans de Boirie proche Guise, ensuite le 2 floréal nous les avons attaqué, le combat a duré toute la journée sans aucun succès, au contraire nous avons perdu 2 pièces d'artillerie volante, le soir nous nous somme retiré dans les retranchemants (de) Boirie, on nous fit revenir au camps retranché de Léquelle, le 7 floréal nous les avons encore attaqué toute la journée...leur colonne étoit caché dans un grand bois, le soir, ils ont fonsé sur nous, nous avons soutenu seul quelque temps mais leur grand nom(bre nous) fit battre en retraite jusque dans notre camp, dans cette action nous avons perdu 2 hommes et blessé don notre lieutenant et deux de nos sergens et les 3 autres sont soldats, le tout de notre compagnie ; le 9 floréal nous avons encore fait une fausse attaque pour fasilité le passage de l'armée...derrière eux, dans cette affaire nous numes personne de blessé que moi très légèremant, un boulet me coupat mon fusil nette en deux, un peut plus à droite il memportoit la tête, jugé de la raideur, le mordant den haut me tombat sur le bras, me l'écorcha légèrement la place ou il fut coupé et comme si lon lut limé...l'armée du nord se bat soit d'un coté soit de l'autre, nous somme bien mal situé dans notre camps, nous somme sans tente, sans marmite, sans aucun effet de campement, nous somme obligé de faire cabane de feuiliage (feuillage) pour nous paré du plus fort de la pluie et du grand solil, nous mengon (mangeons) notre viande grillié au feux...presque tout (tous) malade, quand amoi je suis bien faible (j'ai) un grand dévoymmant, jévite de jour en jour daller a l'hopital, je crois toujours que cela va passé, je vous prie de me faire parvenir l'assignat de 5 Livres que le citoyen cousin du citoyen Philippe (me doit), plusieurs fois je lui (ai) écrit, il me répond pas.
Des amitiés à toute la famille, je vous embrasse tous de tout mon cœur et vous souhaite une santé (meilleure) que la mienne.
Votre soumis fils.
Je vous prie de me donner de vos nouvelles le plutot possible.


1er bataillion de la 71 eme demi brigade 8e compagnie au camps de Léquelle proche de Union sur Oise ci devant Guise ».
Cette même année 1794 était composée par Chenier et Méhul le fameux « chant du départ » ou « hymne de la liberté » que reprendront les Poilus de 1914.

« La victoire en chantant
Nous ouvre la barrière
La liberté guide nos pas
Et du Nord au Midi
La trompette guerrière
A sonné l'heure des combats
Tremblez ennemis de la France,
Rois ivres de sang et d'orgueil!
Le peuple souverain s'avance,
Tyrans, descendez au cercueil.
La République nous appelle,
Sachons vaincre ou sachons périr!
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir.
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir.
La République nous appelle
Sachons vaincre ou sachons périr!
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir.
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir... »
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