Personnalités de l'Histoire du Vermandois
Voir surtout les acteurs dans leur contexte historique dans la page passé
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Clotilde Radegonde, Brunehaut, Bathilde, Berthe au grand pied. Les femmes souvent méconnues qui ont marqué le pays bien au delà du Vermandois
Dudon de Saint Quentin : L'historien des Normands        (1015)
La lignée des de Chepoix
.       depuis Amiral de Philippe le bel
Thomas de Marle      ( vers 1070-1130)
Clairambault de Vendeuil
.       avec Hughes dans la première croisade
La lignée des de Cherisy
.       depuis les Croisades
Une autre lignée , celle des de lignière, seigneurs de Flavy, Marteville; Frière, etc
Un héros de Bouvines: Wallon-Montigny      ( 1214)
Vilard de Honnecourt Un père dans la diffusion des arts et techniques du moyen âge L'architecte des cathédrales gothiques !      ( vers 1250))
Geoffroy de Bar : doyen de St Quentin et
cardinal       ( 1270)
Jean Lemercier, ministre de Charles V, conseiller de
Charles VI      ( 1339)
Guillaume de Flavy (1398-1449) Héro ou monstre ?
Marie de CLEVES 1426-1487 Bienfaitrice de Chauny
Marie de Clèves Dame de Chauny et Coucy, mère de roi, poétesse . Par Charles Lecocq      (1426-1487)
Les Cottin. Longue lignée de seigneurs de Fontaine Notre Dame et Fieulaine qui sera aussi industrieuse et huguenotte
Charles de Bovelles(1479-1566) le rébus de l'hôtel de ville de Saint Quentin
Louis de Bourbon-Vendôme (1493-1557) Né à Ham, enterré à Laon . L'un des cardinaux les plus importants de notre histoire !
François de Bourbon-Vendôme (1519-1546) Né à La Fère . Ecuyer de Franois Ier, s'illustra en Italie.
Hennuyer de la Motte évêque et théologien       (1497-1577)
Jean Quintin , Les Libertins       ( 1525)
Pierre de La Ramée, humaniste picard.       ( 1550)
Les Philippi de Bucelli, Barons
d'Estrées.       du XVIème au XIX ème
Claude Héméré (1580-1650) Docteur en théologie . Bibliothécaire de la Sorbonne
Omer Talon      Jurisconsulte et magistrat (1595-1652)
Les Bourbon, natifs du Vermandois      Antoine (1528-1562) et Louis (1530-1569))
LALLIER Catherine _-1574 fille de mayeur de Saint Quentin en 1557
Laffémas Barthélemy (1557-1624) et son fils Isaac, seigneurs de Beautor
Conrart Jacques(1603-1675) ) et son fils Valentin Isaac, seigneur de Beautor
Luc d'Achery Savant Bénédictin      ( 1609-1685)
Athos, Comte Olivier de La Fère Le plus grand des mousquetaires, plus vrai que nature      
Mme Martin, Marquise d'Essertaux, nourrice de Louis XIV.
François Blondel Mathématicien, architecte, ingénieur      ( 1617-1686)
Jacques Marquette ( 1637-1675)       missionaire jésuite des indiens d'Amérique.
Samuel Crommelin: Industriel, Mayeur de la ville (1655 -1735)!
voir aussi le site de la famille Crommelin http://www.crommelin.org
Louis de Bourbon Dernier comte du Vermandois ou masque de fer ?      ( 1667-1683(?))
Pierre du Mage Organiste et compositeur      ( 1674-1751)
Bendier Claude _-1697 Docteur, curé et bienfaiteur de Saint Quentin
Louis de Rouvroy et Saint Simon Ce Duc qui pouvait ironiser sur Louis XIV sans craindre de lettre de Cachet. Lui aussi,dernier parmi les grands seigneurs du Vermandois.      ( 1675-1755)
Un Saint-Quentinois illustre et inconnu: Jean
Baptiste Henri du Trousset de Valincourt      ( 1681)
Joly de Bammeville (1687-1755) . Un prodigieux industriel, huguenot.
Famille de Joly de Bammeville Une grande lignée de 5 générations . L'époque dorée de Saint Quentin .
Charlevoix: Aventurier, humaniste, découvreur !      ( 1682_1761)
Le docteur Le Cat: Un chirurgien à l'age de pierre !      ( 1700-1768)
Museux Joseph chirurgien (1714-1783)      
Abraham Hannibal: Noir, Russe, et notre ami !      (1696-1781)
Abbé Jean Antoine NOLLET: Savant, natif de Pimprez, vrai découvreur de la foudre !      (1696-1781)
Bénezet (1715-1770) Le défenseur des Noirs d'Amérique, vous trouverez plusieurs pages dans le site à son sujet)
lOUIS DE lOMENIE Seigneur de Moÿ (1730-1794)      
CONDORCET né à Ribemont (1743-1794) L'icône de la République enterré au Panthéon mais son cercueil est vide !
Charles et Anne Louis de Flavigny Famille noble de Charmes, Liez, dont le père vécut la mort par la guillotine de son fils.--- Charles 1731-1803 et Anne Louis 1765-1794
Hageau Amable Ingénieur des ponts et chaussés. Fils et père de canaux       (1766-1836)
Le chevalier Balthazar, de Guise      ( 1750)
Monseigneur Pigneau: Ministre du souverain de Cochinchine)       (1741-1799
Pierre Méchain       (1744-1804) Mathématicien, Astrologue .Un père su systéme métrique !
La stupéfiante histoire de Agnès Duchesne, native de Travecy . Martyre d'une justice qui au 18ème siècle était encore moyennageuse et d'un acharnement choquant ! (1754)
Autres militaires valeureux des XVIIIème, période révolutionnaire et Empire en liste.
Poiret Jean Louis Entomologiste       (1755-1834)
De Pardieu Noble natif de Saint Domingue qui représentera Saint Quentin aux Etats généraux
et se comportera très honorablement        (1756-1799)
François Lanchantin Général d'Empire       (1756-1812)
Luce de Lancival poête et auteur dramatique      (1764-1817)
Roch MARCANDIER Révolutionnaire, natif de Guise, guillotiné      (1767-1794)
Baron Séruzier: Colonel d'Artillerie       (1769-1825)
Baron Pécheux: Général de division       (1769-1831)
François-Alexandre Lièvre: natif de Chauny , sauveur du trésor de Paris       (1789)
Charles-Louis Lesur natif de Guise. Révolutionnaire,Journaliste, Maire de Guise      (1770-1824)
Flavigny, La Tour du Pin, Caignart de Rotoy. Des familles nobles dans la tourmente révolutionnaire"
Baron Dermoncourt, Aide de camp du Général Dumas (1771-1847).
Fouquier-Tinville
Polycarpe Pottofeux Révolutionnaire important natif de Saint Quentin (1763-1821)
Camille Desmoulins
Un révolutionnaire de l' humain, natif de Guise, personnage essentiel de notre histoire.
Saint Just, natif de Blérancourt l'Archange de la terreur
Gracchus Baboeuf . Le plus intéressant de tous les révolutionnaires !
Le Général Comte du Moustier Un héros
Saint-Quentinois       (1771- 1831)
Lesèble
natif de La Fère. Naturag.html"> Général Latour-Maubourg, maire de Ribemont (1758-1831)
Cavenne François - Alexandre,(1773-1856) un des premiers polytechniciens, directeur de l'Ecole des ponts et chaussées.Sénateur
Maximilien Sebastien Foy Général d'Empire, natif de Ham (1775-1825)
Benoît Fould : Député de Saint Quentin . L'un des banquiers qui firent de la France la première nation du monde industriel au XIXème siècle        (1792-1858)
Lesèble louis, natif de la Fère botaniste, herboriste, horticulteur. un des premiers écologistes       (1799-1877)
d'Arciac (vicomte de) Géologue et Paléontologue (1802-1869)
PARINGAULT Louis François Charlemagne 1808_1891 Riche donateur à Saint Quentin
Jean-Charles Demolombe natif de la Fère (1804_1887) Juriste prince de l'éxégèse .
Le Chevalier Urturbie Général d'artillerie , natif de La Fère      Premier auteur d'un manuel d'Artillerie , laquelle sauva la France à Valmy !
Antoine-Nicolas Gayant Natif de Beautor et père du Canal      ( 1806)
Théophile-Jules Pelouze !       le préparateur en pharmacie de La Fère qui deviendra un des grands de la chimie( 1807-1867)
Félix Davin: Historien, poète, journaliste, ami d'Henri M%artin (1807 -1836)
Henri Martin Historien      ( 1810-1884)
Louis Bergeron Journaliste, activiste républicain, natif de Chauny      ( 1811-1890)
JOURDAIN Edouard René 1814-1891 Natif de Flavy-le-Martel , Philanthrope
Edouard Branly: L'inventeur du télégraphe, fils du pays!
Carrier-Belleuse 1814-1887 . Sculpteur juste derrière Rodin
De la Forge: le Défenseur de Saint Quentin en 1870<2-1900)
Auguste Florentin Général        (1820-1892)
Rondot Natalis Economiste       (1821-1900)
Charles Auguste Pinguet dit Badinguet le complice d'évasion de Napoléon III       (1826-1891)
PLUCHART- BRABANT Charles Jean-Baptiste 1829_ Un généreux blanchisseur de Saint Quentin-
Pierre Bénard Ingénieur et Architecte (1822 natif de La Fère. (1836-1922)
Paul Brouardel médecin 1837-1906.
Ernest Mosny natif de La Fère. Grand Médecin (1861-1918)
Bonne-Ame.      ( 1850)
Grégoire Gustave Eloi Aimable natif de Frières-Faillouël Médecin (1862-1917)
Juliette Adam : la mère de la 3ème République      ( 1879)
Emile Billion : Tonton cristobald !      ( 1850-1915)
Personnalités en liste       dans l'Histoire à usage des écoles de 1878
_ Autre liste de Personnalités du 19ème siècle !      
Paul Doumer, Président de la République !       un auvergnat qui doit sa réussite à notre région (1857-1932)
LECHANTRE Rose Fiacre 1862_- l'Instit puis Directeur et bienfaiteur des enfants
Percy Fawcett : Le vrai Indiana Jones !     a combattu en 1916 sur la Somme  ( 1867-1925)
Marie-louise Bérot Berger Sainquentinoise , bienfaitrice et féministe       (1868-1941)
Maurice Léger premier humain à décoler en hélico à Marchais 1873-1948.
SAMUEL née LEFEVRE Marie Malvina Blanche Colombe 1867-_ Directrice d'école pour filles native d'Annois Boudot-Lamotte Président de la Chambre de commerce d'IZMIR( 1882-1960)
Melle Marthe Lefèvre !      Résistante, morte en déportation à Ravensbrück. ( 1886-1945)
ELIE FLEURY !       Le directeur du Journal de Saint Quentin qui a vécu et relaté les années terribles d'occupation de 1914 à 1917 "sous la botte " et bien d'autres ouvrages ( 1854-19433)
Belin Jacques Secrétaire général de la Banque de France 1899-1962.
Claire Roby Enseignante et résistante à Saint-Quentin 1892-1971.
La famille Caille de Flavy-le-Martel Une lignée très courageuse de cheminots-résistants communistes .
Général Raymond Appert !      Compagnon de la libération ( 1904-1995)
Bisson Arnaud !      Compagnon de la libération; Résistant matyyr ( 1909-1944)
Delmotte Raymond: Aviateur , héros de la seconde guerre mondiale.       (1894-1950)
William Harrell       L'extraordinaire aventure d'un pilote américain qui deviendra PDG de la plus importante société mondiale de l'alimentaire
Charavel       L'architecte de la reconstruction( 1881-1957).
Marcel Bugain       Résistant, Maire de Saint Quentin 1882-1949
Louis Mazetier       Maître verrier, à Notre Dame de Paris comme en Vermandois 1888-1952
DESCAMPS Henri-Clotaire, Joseph ( 1906-1942) Résistant, mort en déportation
Docteur Claude Mairesse ( 1911-1944) Médecin, Résistant, mort en déportation
Capitaine Pierre Dumont (1914-1944) Polytechnicien, blessé en 1940, tué aux derniers jours de la libération de Paris . Enterré à Saint-Quentin.
De Lattre de Tassigny        Un maréchal et toute une lignée très liée au Vermandois.
Lionel Lefèvre , 1904-1974 Cheminot, Résistant, déporté à Buchenwald puis Dora
Mollet Charles, 1923-1944 Natif de Beautor, résistant aux Glières victime de la Schutzpolizei. n'oubliez pas !
Jean Charbonnel natif de La Fère. Ministre du Général de Gaulle (1927-2014)
Xavier Bertrand      Ministre du Travail et des Affaires sociales
Theo Chino: Un Saint Quentinois ... ex futur Maire de New York      
Delépine Bénoît , né en 1958 à Holnon Génial réalisateur de télé,,, des Guignols à Groland
Major TIBBETS ou comment la maquette de l'Enola Gay a atterri à Tergnier
Didier Lallement Ancien Préfet de l'Aisne et Préfet de police de Paris Par ses voeux de 2021, il rentre dans la postérité .
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Le chevalier Balthazar, de Guise
Ce n'est pas le fils du roi de Babylone... C'est une jeune fille,
Geneviève PREMOY, née au milieu du XVIIe siècle, à GUISE, et qui
s'illustra sous Louis XIV. Dès son plus jeune âge, elle a des goûts de
garçon et de bonne heure elle aime monter à cheval. Au cours d'une
dispute, giflée par son frère, elle l'assomme d'un coup de crosse de
pistolet, le blesse, et s'enfuit habillée en cavalier pour échapper à la
colère des siens. A peine âgée de 16 ans, elle s'engage dans un régiment
de " dragons " du prince de Condé sous le nom de " Chevalier
Balthazar ". Première bataille près d'Ypres contre des
cavaliers elle est blessée, mais tue deux officiers, en fait
prisonnier un troisième, est acclamée et félicitée à son retour par le
maréchal d'Humières sur le front des troupes. Elle participe ensuite à
toutes les campagnes de 1676 à 1703, d'une grande audace, adroite au sabre
et aux armes à feu, souvent blessée, une fois trépanée. Au siège de
Valenciennes où le roi assiste en personne, légèrement blessée au cours
d'une reconnaissance, furieuse, elle s'élance sur le commandant ennemi,
l'évite, l'ajuste, et le tue. Plus tard, sortant de Lille avec un
détachement de cavalerie, plusieurs dragons sont tués par une troupe
supérieure en nombre ; le commandant s'enfuit, elle le remplace, rallie
les cavaliers, charge, blessée elle revient à la charge, disperse l'ennemi
et ramène de nombreux prisonniers. Pour cet exploit, elle est nommée
cornette. Plus tard, à Landrecies, elle retrouve sa mère qui s'y est
retirée à la mort de son père, et qui pleure la disparition de sa fille :
elle lui cache son identité. A la paix de Nimègues elle reçoit le brevet
de lieutenant.
La guerre reprend 5 ans après. A Fleurus, saisissant le fusil d'un
grenadier elle abat le pointeur d'un canon ennemi qui visait le régiment
de Schomberg. Les fantassins enthousiasmés s'emparent de la batterie. Le
vieux chirurgien du régiment jusqu'alors avait gardé le secret, mais
blessé un jour au sein, près de Liège, son remplaçant dévoile son sexe.
C'est la stupeur dans l'armée des Flandres, cependant Louis XIV,
l'autorise à continuer de servir comme lieutenant sous le nom qu'elle
s'est choisi. A Steinkerque, elle brise l'épaule d'un colonel ennemi d'un
coup de pistolet et le ramène. Au siège, de Namur Louis XIV se la fait
présenter, l'invite à la Cour après la guerre. Elle se rendra à
Versailles, y fera sensation, et le roi lui offrira une épée
d'honneur. A la reprise des hostilités, elle rejoint son régiment en
Flandre, toujours très ferme dans son commandement. Au siège de Fiurnes,
défendant le pont, devant la crainte de son détachement attaqué par un
ennemi supérieur, elle menace de brûler la cervelle au premier qui
reculera. Ils tiennent bon jusqu'à l'arrivée des renforts.
Elle tue un colonel, est grièvement blessée par une balle qui tue son
cheval, reprend le combat, est blessée à nouveau par une balle. Cette
double blessure la rend indisponible plusieurs années. Le roi la nomme un
des premiers chevaliers de l'Ordre de Saint-Louis qu'il vient de créer,
lui envoie sa croix par exprès avec privilège de la porter en écharpe, et
la réinvite à la cour. Elle est alors très affaiblie par ses blessures,
mais sitôt rétablie elle se rend à Versailles où elle se promène en jupe
écarlate galonnée d'or, costumée en officier.
Elle était de taille " médiocre et fine ", " la voix femme et
le ton doux ", les cheveux bruns, l'air hardi, le regard martial, le
port assuré, le visage doux et fier.
La guerre reprend. Elle rejoint la Flandre où elle se distingue sous
les ordres de Catinat.
Pendant la guerre de succession d'Espagne, elle se bat dans le Milanais
sous les ordres du duc de Vendôme qui la félicite sur le front des troupes
et la présente à la duchesse de Mantoue; celle-ci, admirative lui offre
son portrait enrichi de diamants.
Puis c'est la bataille de Luzzara où elle entraîne ses cavaliers en
lançant son chapeau en l'air au cri de " Vive le Roi ". Après quoi
elle disparaît de l'histoire et on ne sait plus ce qu'elle devient. (Nous
avons perdu notre Jeanne D'Arc).
(D'après un auteur anonyme Bruxelles 1703)
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Pierre de La Ramée, humaniste picard.
Il est né en 1515 à Cuts, dans l'Oise, en Vermandois, fils d'un
gentilhomme pauvre qui travaillait de ses mains, petit-fils d'un Liégeois
chassé par les guerres de Flandre sous Charles le Téméraire, réfugié en
Picardie après avoir perdu tous ses biens, qui se fit charbonnier. Après
une enfance maladive, Pierre est reçu au collège de Navarre où il se fait
valet pour payer moins cher ses études. Il est reçu Maître ès arts en
s'opposant dans sa thèse à la philosophie d'Aristote, obtient une bourse
pour le collège de Presle, y devient professeur puis principal. Il combat
alors de toutes ses forces la logique enseignée, dans ses cours et dans
ses ouvrages. Un savant devant écrire et signer en latin, il prend le nom
de Ramus. Une dispute violente avec un autre principal, partisan des
théories d'Aristote, monte jusqu'au Parlement et au roi François 1er.
Ramus perd son procès. Il continue sa lutte, se maintient au collège
malgré les menaces d'exclusion, soutenu par la Cour et, en 1555, protégé
par le cardinal de Lorraine, obtient la chaire de philosophie du collège
Royal. Il publie des grammaires latine et française, corrige la
prononciation, fait diminuer les frais d'étude, établit des cours
réguliers dans les facultés et l'université le choisit plusieurs fois pour
des missions auprès du roi. Mais la réforme a commencé, il se fait
calviniste. Après l'édit de 1562 permettant l'exercice public de la
religion réformée, il blâme l'université et désavoue le recteur qui
étaient contre. La guerre civile commence : il fuit Paris, est destitué,
sa bibliothèque pillée, son collège dévasté. Charles IX l'abrite
secrètement à Fontainebleau où il est découvert. Il fuit à nouveau,
passe à l'armée de Condé, ramène le calme avec son talent d'orateur dans
les troupes du prince et de Coligny, mutinées parce qu'elles ne touchaient
pas leur solde. La paix conclue en 1570, rentre à Paris où ses emplois lui
sont rendus. Il les refuse car il désire une chaire à Genève, capitale du
calvinisme. Mais Théodore de Bèze lui refuse : à Genève, on ne tolère pas
les critiques d'Aristote. Revenu à Paris, en 1572, il refuse d'aider Henri
III à accéder au trône de Pologne et reprend ses fonctions au collège.
C'est la Saint-Barthélémy ; il se cache deux jours dans une cave, y est
découvert. Il donne tout ce qu'il possède en échange de sa vie mais, sitôt
dépouillé, est livré aux tueurs, égorgé, jeté par une fenêtre. Des
étudiants et des maîtres traînent son corps dans les rues jusqu'à la place
Maubert, le frappent, le déchirent, le jettent à la Seine. Des disciples
l'en retirent, le déposent dans une barque devant laquelle Paris vient
s'incliner. Il disparaît à soixante-neuf ans après une vie austère, et
laisse, par testament, 500 livres de rente pour payer un professeur
pendant trois ans au collège Royal. Généreux et désintéressé, il a passé
sa vie à aider les écoliers pauvres. Il a laissé de nombreux ouvrages
d'arithmétique, de géométrie, de grammaire grecque, latine et française,
de philosophie et un des plus grands noms de la
Picardie. (D'après Leloup de Sancy - 1837).
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Jean Quintin de Saint-Quentin
Né à Saint-Quentin, ou dans ses environs, au début du XVIème siècle,
Jean Quintin, picard de naissance et tailleur de profession, s'associa à
un dénommé Copin pour publier en 1525, en Hollande et dans le Brabant, la
doctrine des Libertins, secte philosophique dont il devint le chef.
Arrêtés à Tournai en 1530, ils furent jugés et condamnés sans qu'il
soit possible de savoir la peine qui leur fut infligée.
La base fondamentale de la doctrine des Libertins dont Quintin fit une
école, est irresponsabilité totale de l'homme. Dieu seul est responsable
puisque tout procède de lui. Il est la cause unique, dirige les effets à
son gré. Partant de ce principe, il était admis que vivre sans scrupule,
c'était revenir à l'état d'innocence.
Les chroniqueurs de tous les temps ont rappelé (d'après les mots
manuscrits de Malézieux 1890) l'histoire de ce Saint-Quentinois. Mais son
titre de chef de doctrine est très discuté. tailleurs d'habits vers 1525,
certains estiment que sa culture n'était pas profonde, que son principe
d'irresponsabilité pour séduire un cerveau peu mûr pour la philosophie,
n'eut que peu d'adeptes et qu'il ne fut le chef de rien du tout.
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Un héros de Bouvines: Wallon-Montigny
Bouvines, c'est 1214. Le Vermandois et Saint-Quentin viennent d'être
réunis à la couronne de France. L'empereur Ohon IV, les comtes de Flandres
et de Boulogne, coalisés, rassemblés par Jean Sans Terre, Roi
d'Angleterre, comptent bien ne faire qu'une bouchée de Philippe-Auguste
avec leurs 15 000 lances. Ils se sont déjà, à l'avance, partagé le royaume
de france. Philippe-Auguste fait appel à la noblesse, aux contingents des
communes et pour prendre les devants, part de Péronne suivi de tous les
seigneurs du Vermandois et de nombreux habitants de Saint-Quentin. Parmi
ceux-ci, Gerard de la Truie et Wallon-Montigny. Le premier, au cours
de la bataille perça le cheval de l'empereur Ohon IV et manqua de le faire
prisonnier.
Le second, dont on ignore date et lieu de naissance, peut-être à
montigny-en-Arrouaise, était un homme pauvre mais fort et brave. Dès
l'appel du roi, il vendit sa terre pour acheter un cheval et l'équiper.
Faisant preuve de courage, le roi le choisit pour porter l'oriflamme.
C'est lui qui, au plus fort de la bataille, lève ou baisse l'étandard du
roi pour montrer le péril dans lequel celui-ci peut se trouver, et en même
temps, il écarte l'ennemi à grands coups d'épée. Dans ce petit village du
Nord, les coalisés sont vaincus et Jean Sans Terre qui quittera ce monde
deux ans plus tard, aura perdu, dans ses luttes avec le roi de France, la
Normandie, l'Anjou, la Touraine et une partie du Poitou. Philippe-Auguste
qui n'est pas un ingrat saura récompenser Wallon, notre concitoyen,
désinteressé, généreux, habile et prévoyant, audacieux et courageux et bon
pourfendeur. il lui fit don de la terre de Garneville.
Ce court rappel de son héroïsme pour que son souvenir ne soit pas
seulement celui de son nom.
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Un Saint-Quentinois illustre et inconnu: Jean
Baptiste Henri du Trousset de Valincourt
Né en 1653 de Henri du Trousset, issu d'une famille noble de
Saint-Quentin , et de Marie Dupré, il suit les cours du collège des
Bons-Enfants où il s'imprègne du latin et du grec. Ses études terminées,
attirés par les belles lettres, il dévore avec avidité tous les bons
auteurs anciens et moderne, et il fait des vers pour s'amuser avec ses
amis.
"La vie de François de Lorraine, duc de Guise", qu'il publie en 1681,
le fait connaître du monde des lettres et son talent est reconnu,
notamment par Bossuet qui s'y connaît. Celui-ci le présente au comte de
Toulouse, amiral de France qui se l'attache en qualité de gentilhomme, en
fait le secrétaire de ses commandements, puis lui confie, peu après, le
secrétariat général de la marine.
Célibataire, cultivé, éclectique, il consacre tout son temps disponible
aux lettres, à la physique, aux mathématiques. Sa science est reconnue de
tous et il est admis en 1699 à l'Académie Française, puis plus tard en
1721, à l'Académie des Sciences en qualité de membre honoraire.
En 1704, lors de la victoire du comte de Toulouse contre les flottes
anglaise et hollandaise, il est blessé auprès de son maître et protecteur
à la bataille de Malaga.
Ami de tous les écrivains de l'époque, notamment de racine et de
Despréaux, il remplaça le premier à l'Académie Française et fut associé au
second pour la rédaction de "l'Histoire du règne de Louis XIV".
Il conserva pendant quarante cinq ans la confiance de son maître, le
comte de Toulouse, jusqu'à sa mort le 4 janvier 1730 à l'âge de 76 ans.Le
catalogue de ses nombreux ouvrages figure au tome XXXIV des mémoires des
hommes illustres, imprimés à Paris en 1733( d'après Louis Hordret
1780).
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Geoffroy de Bar : doyen de St Quentin et
cardinal
Il était né à Bar-sur-Seine, d'où son surnom. Mais son vrai nom était
sans doute Barbeau, nom d'un poisson qu'il fit figurer dans ses armes. Il
fut chanoine de Notre-Dame de paris, doyen de Saint-Quentin, doyen de
Notre-Dame de paris et Chapelain de l'évêque de Paris pendant plusieurs
années. En 1270, Robert de Sorbon, théologien né à Sorbon, près de Rethel,
chapelain de Saint-Louis, fondateur de la Sorbonne, l'institue son
héritier. A la mort de Sorbon, Geoffroy remit la totalité de la succession
à la Sorbonne. Il est aussi l'ami de Simon de Brion, originaire de la même
contré. Celui-ci est élu pape en 1281, il n'oublie pas Geoffroy et dans la
promotion du 12 avril 1281, l'élève à la dignité de cardinal sous le titre
de Sainte Suzanne. Geoffroy de Bar sera six fois cardinal et mourut de la
peste à Rome le 21 août 1287 alors que son protecteur Martin IV, décédé en
1285 avait laissé la place à Honoré IV, lui-même décédé en 1287.
Les historiens attribuent de grandes qualités à Geoffroy de Bar. Il
avait donné à Notre-Dame de paris la moitié d'un moulin, le Toillon, au
village de Sucy, dans la censive du chapitre. Il fut également généreux
avec l'abbaye de Saint-Victor, à Paris qu'il défendit avec fidélité et
dévotion dans la poursuite de ses affaires, inébranlable dans la défense
de ses droits. Rien ne montre qu'il ait eu des attentions particulières
pour le chapitre de Saint-Quentin dont il avait été doyen avant d'accéder
aux plus hautes dignités ecclésiastiques.
Source : Geoffroy de Bar (ou de Barbeau), doyen de l'église de
Saint-Quentin en Vermandois, cardinal-prêtre, par un historien anonyme du
XVIIIè siècle.
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Jean Lemercier, ministre de Charles V, conseiller de
Charles VI
On le disait écossais, mais sa famille était originaire du Vermandois.
Elevé à la cour de Charles V, il fait preuve de capacité, d'habileté et
d'activité peu communes. Le roi s'attache ses services, en fait le maître
de la monnaie à Saint-Quentin en 1339, puis son secrétaire particulier et
lui donne la charge de trésorier des guerres. Il obtient habilement l'aide
du pape à Avignon en 1371, qui rapporte cent mille lires au roi. On ne
compte pas par la suite le nombre de missions délicates et importantes que
ce dernier lui confie. Et, à la mort de Charles V, il est membre du
conseil de régence de Charles VI. Mais , la faveur du roi lui avait fait
des ennemis puissants, notamment les ducs de Berry et de Bourgogne. C'est
pourquoi Charles VI l'autorise en 1388 à construire un château à Fontenay
en Brie, pour s'y protéger. Pendant la régence, il avait assuré seul les
finances du royaume. Gérant bien et faisant des économies, il constitue
"un bien grand trésor pour le roi". Trésor visé par ses deux oncles lors
de la crise de démence de Charles VI. En 1393, le duc de Bourgogne exige
de Lemercier un prêt de 30 000 écus sur le trésor du roi, "qu'il lui
restituera une autre fois". Lemercier s'excuse et l'invite à s'adresser au
conseil de régence. L'autre, furieux de ce refus, l'assure que "en bref,
il le détruira". Le roi, ayant rechuté, Lemercier est arrêté en 1393,
enfermé au Louvre, puis à la bastille Saint-Antoine. Le prévôt de Paris
commence son procès et on l'accuse d'avoir empoisonné Charles VI,
provoquant sa maladie étrange, alors qu'il avait tout à perdre avec son
roi. La mort l'attend et le bourreau sadique lui indique tous les jours
son supplice pour le lendemain. Agé et brisé, lemercier pleure tant qu'il
manque de perdre la vue. Mais, Jeanne de boulogne, épouse de Berry,
intercède et par ses prières obtient de son époux la tête de Lemercier. Il
est sauvé mais on lui prendra presque tous ses biens et il est exilé sur
ses terres de Nouvion-Le-Comte avec l'interdiction de franchir l'Oise ou
l'Aisne sous peine de mort. Un an plus tard, on lui rend ses biens sous
condition qu'il vide de sa présence le royaume. Seigneur de Neuville,
Nouvion-Le-Comte et autres, Jean Lemercier a été marié d'abord avec Jeanne
de Dompierre qui lui donna une fille Guillemette, qui épousa Renaud de
Coucy, seigneur de Vervins. La seconde femme, Jeanne de Vendômme, lui
donna un fils Charles, qui hérita de ses domaines et fut le chambellan du
roi et du duc de Borgogne. Les historiens Jean Froissart et Juvénal des
Ursins n'ont pas oublié Jean Lemercier dans leurs chroniques(D'après
Melleville)
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Athos, comte Olivier de La Fère
De même que pour d'Artagnan, il n'existe pas un mais trois Athos : le personnage historique, le personnage fictif de Courtilz, et celui d'Alexandre Dumas.
Selon Courtilz, Athos, comme ses frères d'armes Porthos et Aramis, est un cadet de Gascogne. Il apparaît peu dans Les Mémoires dont le personnage principal reste d'Artagnan.
Né à Villers Côtterets dans l'Aisne, Alexandre Dumas père s'est inspiré de la vie d'Anne d'Autriche (qui séjourna au château de La Fère dans l'Aisne en 1643) : il y eut bien des Gouverneurs (César de Bourbon fils de Gabrielle d'Estrées et d'Henri IV) et Comtes de La Fère (Jacques Colas), mais les archives du syndicat d'initiative de La Fère n'en retrouvent aucun du nom de Athos.
Du véritable Athos, personnage ayant mené une vie brève et sans grand intérêt, Dumas a fait un homme d’une illustre naissance, de son nom comte Olivier de la Fère : il lui donne des aïeux glorieux (l'un d'entre eux aurait servi François Ier), des terres dans le Berry, un château, un passé plein de secrets. Dumas en fait l'aîné des Mousquetaires ; il a ainsi vingt sept ans au début du roman, d'Artagnan tout juste dix-huit, Aramis et Porthos entre vingt-deux et vingt-trois. Il le fait mourir en 1661, soit dix-huit ans après la date réelle de sa disparition.
Alexandre Dumas donne à Athos un fils, Raoul, Vicomte de Bragelonne, qu'il aurait eu hors mariage avec la belle duchesse de Chevreuse, ancienne confidente et amie de la reine Anne d'Autriche.
Athos est fait membre de trois ordres de chevalerie : il est membre de l'Ordre de la Jarretière, par Charles Ier Stuart, roi d'Angleterre ; membre de l'Ordre du Saint-Esprit grâce à Porthos et au Cardinal Mazarin dans Vingt ans après et finalement membre de l'Ordre de la Toison d'or par Charles II, roi d'Angleterre et fils du premier, qu'il a aidé à reprendre son trône.
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Hennuyer de la MotteLes Bourbon, natifs du Vermandois
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Les Bourbon, natifs du Vermandois
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François Blondel
Nicolas François Blondel dit François Blondel (1618-1686)
Architecte
Né à Ribemont dans l’Aisne et après avoir appris les langues anciennes, l’espagnol, l’italien, le portugais, l’allemand et les mathématiques, il participe à la guerre de Trente Ans.
En 1640, le cardinal de Richelieu lui confie des missions au Portugal, en Espagne et en Italie. Pendant cette période, il étudie les fortifications.
Richelieu le nomme ensuite sous-lieutenant d’une de ses galères. Il commandera en 1641, l’attaque du môle de Tarragone et exercera un temps la fonction de gouverneur de Palamos. En 1647, Blondel commande l’artillerie de l’expédition navale qui devait opérer devant Naples, contre les espagnols. Le 26 novembre 1652, il reçoit son brevet de maréchal des camps et arrête sa carrière militaire. Il devient alors le précepteur du fils du secrétaire d’État Loménie de Brienne et voyage avec lui à travers toute l’Europe, mêlant missions diplomatiques et sans doute espionnage. Ses voyages lui serviront pour quelques exemples donnés dans son “Cours d’architecture”, édité en 1659 où il développe pour la première fois le calcul des escaliers.
En 1656, il est nommé lecteur de Mathématiques au Collège Royal* (Collège de France) où il est censé enseigner les Mathématiques et la Fortification, mais, du fait de ses nombreuses absences, il sera souvent suppléé par l’astronome Picard. De 1662 à 1668, il exercera la fonction de syndic du Collège.
De 1657 à 1663, Mazarin l’envoie en mission diplomatique, il voyage alors en Italie, Égypte, Grèce, Turquie, Allemagne, Pologne, Russie, Prusse, Livonie, Lithuanie. au cours de son voyage il rencontre Paul Wurz qui sera à l’origine de sa première publication.
En 1659 il sera nommé ambassadeur au Danemark, poste qu’il occupe jusqu’en 1663, avant de revenir en France et d’être nommé conseiller d’État.
En 1664, Colbert le nomme Ingénieur du Roy pour la Marine, ce qui lui vaut de superviser différents travaux de fortification en Normandie, Cherbourg, Le Havre, en Bretagne et aux Antilles, Martinique, Guadeloupe, Saint-Domingue. En 1665 alors que, se trouvant à Rochefort pour la construction de la corderie, il fut chargé de la reconstruction du pont de Saintes.
En 1669, il fait son entrée à l’Académie des Sciences comme associé géomètre. La même année, il est désigné pour s’occuper des embellissements de Paris, ce qui consiste pour l’essentiel à reconstruire les portes Saint Denis et Saint Bernard, et au levé du plan de la ville, tâches qu’il accomplira avec l’aide de l’architecte Pierre Bullet.
Le 31 décembre 1671, il est nommé directeur et professeur de l’Académie d’architecture par Louis XIV. En 1673, il devient le professeur de mathématiques du Grand Dauphin. En 1675, il publie son Cours d’architecture enseigné à l’Académie royale d’architecture. Dans cet ouvrage, il réfute systématiquement les positions que Claude Perrault développé dans les Dix livres d’architecture de Vitruve. Cet affrontement s’inscrit dans la querelle des Anciens et des Modernes. Son Cours de Mathématiques sera publié en 1683 au motif que chacun devait pouvoir bénéficier de cette éducation de qualité. Jusqu’à sa mort en 1686, il ne s’occupera plus que de questions savantes et d’enseignement. Il collaborera également au dictionnaire de Furetière pour les parties le concernant.
Il réalisa en 1665 le pont et la restauration de l’arc de triomphe de Saintes, en 1666, le plan de la ville et l’arsenal et la corderie royale de Rochefort ainsi que les portes Saint Bernard , Saint-Antoine, Saint Denis à Paris.
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Charlevoix. ( voir aussi dans l'histoire du Vermandois)
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Roch
MARCANDIER
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Révolutionnaire
français, guillotiné en 1794
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né en 1767 à Guise. Son père
était chantre dans l'église de Saint-Gervais. il
fait son éducation au châpitre de cette collégiale
puis obtient une bourse et entre au cllège de cette ville.
Il quitte sa ville natale et se rend à
Paris où il donne des leçons de grammaire et
d'arithmétique, devient correcteur d'imprimerie et enfin
journaliste.
Il adopte avec ardeur les idées
révolutionnaires, ce qui lui valut la faveur de
Desmoulins. Celui-ci, ami d'enfance du frère ainé
de Roch, répétiteur au lycée Louis-Le-Grand,
le prend comme secrétaire. Camille lui donnait à
faire des articles qu'il retouchait et qu'il prenait sous sa
responsabilité. Il vécut ainsi dans l'obscurité
jusqu'au moment où il quitta Desmoulins en 1791, où
on le retrouva à l'occasion des attroupements du
champ-de-mars le 17 juillet.
Il s'oppose à Desmoulins en 1793, à
l'occasion du procès du roi. Indigné par les
pamphlets de Desmoulins réclamant la mort du roi et par
les massacres de septembre, il publie une brochure intitulée
"Histoire des hommes de proie, ou les crimes du Comité
révolutionnaire" dans lequel il denonce les auteurs
des effroyables exécutions : Danton, Desmoulins, Fabre
d'Eglantine, Panis, Sergent, Manuel. Il ne s'arrête pas en
si bon chemin, créée un journal qu'il appelle, pour
l'opposer à "l'ami du peuple" de Marat
et au "Pere Duchêne" d'Hebert : "le
véritable ami du peuple, par un S... B... de sans-culotte
qui ne se mouche pas du pied, f.., et qui le fera voir". Il
poursuit son but, défend les opprimés, adopte le
langage grossier d'Hebert et MArat pour mieux les contrer. Il n'y
eut que 12 numéros entre mai et juillet 1793. Sa femme
MarieGuarnot qui faisait les démarches de depôt et
de déclaration à la place de son mari est bientôt
arrétée. Soutenus par Gorsas, directeur du journal
girondins et par les girondins eux meme, il demande à la
convention de libérer son épouse, ce qu'il obtient.
Marat, furieux de son échec, charge quelques brigands à
sa solde de se defaire de Marcandier mais ceux -ci se trompent de
cible . Peu à peu le fossé s'agrandit entre
Girondins et Montagnards, et les efforts que firent plus tard
Danton et Desmoulins pour les rapprocher furent vains.
Patriote jusqu'au bout, Marcandier finit
par attaquer Saint-Just et imprime le rapport qu'il avait fait
sur les Girondins proscrits ou emprisonnés, demande la
fermeture du Club des Jacobins, la destruction des 48 comités
d'inquisition révolutionnaire entre autres.Après
cela, il n'a plus qu'à se préparer à la
mort. Réfugié chez une de ses soeurs d'abord, il
change souvent de cachette mais reste à Paris. En juillet
1794, lui et son épouse paraissent devant le tribunal
révolutionnaire, accusés par Fouquier-Tinville et
sont condamnés à la peine de mort comme "convaincus
de s'être rendus les ennemis du peuple en provoquant par
des écrits la dissolution de l'assemblée nationale,
en colportant et distribuant ces écrits".
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Source: Histoire de la ville de Guise par
M. l'abbé Pecheur - bnf
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Charles
Louis LESUR Il
était une fois...
Charles
Louis Lesur naît à Guise le 24 août 1770. Issu
d'une bonne famille, il reçut une éducation soignée
d'abord au collège de Guise, puis à celui de Laon.
Brillant élève, il partira étudier le droit à
Paris. En 1789, alors âgé de 19 ans, il est
surpris par la Révolution et se lie d'amitié avec
Camille Desmoulins et Roch Marcandier. Après la Guerre
contre les Prussiens (1792) et les massacres de septembre, il se
sentira, en 1794, menacé par suite de sa hardiesse et
cherchera à se faire oublier. Il obtiendra un poste au
Comité des finances de la Convention. Ensuite le Directoire
lui offrira le poste d'Inspecteur de la Loterie nationale qu'il
occupera jusqu'en 1824. Il consacrera ensuite son activité,
entièrement aux lettres et concourra à la rédaction
du journal "L'Argus" ainsi qu'au "Messager du
soir"... Après avoir publié de nombreux
ouvrages, Charles Louis Lesur reviendra à Guise, dans son
domaine de Beauval (1832). Le 26 juin de cette même année,
il succédera à Charles André Besson à
la tête de la municipalité et par deux fois, les
électeurs du canton de Guise l'enverront siéger au
Conseil général. Son mandat marquera un tournant
dans la vie de la cité pour laquelle il jeta les bases de
la nouvelle urbanisation, le projet de nouvelles écoles...
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Louis-François Lanchantin (1756-1812), extrait d'un mémorial de Normandie
Louis-François Lanchantin, né en 1756, à la Fère
(Aisne), il était étranger à notre pays normand,
et seulement capitaine depuis de 8 janvier précédent,
depuis quatre mois et demi à peine. Il est vrai qu'il venait
d'épouser à Mortain même , le 19 mai 1796,
Marie-Félicité-Perrine
Dolet, une ancienne
religieuse et qu'il avait pris dans leur acte de mariage le titre
d'écuyer.
Etaient-ce des motifs
suffisants pour lui mériter les honneurs qui lui étaient
offerts ?
Il faut croire
qu'ilavait plutôt su inspirer la confiance par des qualités
personnelles . Lanchantin, en effet, avait une valeur militaire
véritable. Soldat au régiment Royal-Comtois ( 73è
régiment d'infanterie),dès le 5 novembre 1773, il
s'était vu congédier le 5 novembre 1789 Mais réengagé
dans l'armée républicaine, après plusieurs
campagnes où il s'était signalé, il fut nommé
plus tard chef de bataillon, le 14 septembre 1796, par le général
en chef Hoche. En cette qualité, les 19 et 20 juin 1798, il
fut mis à l'ordre du jour de l'armée, pour avoir, au
combat des Dunes, près d'Ostende, fait prisonnier deux cents
Anglais auxquels il enleva cinq pièces de canons et deux
obusiers . Plus tard encore, il fit preuve d'une égale
bravoure aux batailles d'Engen, de Moerskirch et de Hocchtaed, et
Moreau le nomma chef de brigade pour sa belle conduite en ces
circonstances .
Nommé commadant
de la Légion-d'honneur, au camp de Boulogne (1804), et promu
général de brigade le 1er février 1805, il se
vit confier bientôt le commandement de Napleset des îles
d'Ischia et de Procida. En 1812, Lanchantin partit enfin pour la
désastreuse campagne de Russie , avec le 3è corps de la
Grande-Armée aux ordres du maréchal Ney. Dans la
retraite, Lanchantin qui se trouvait sous la direction immédiate
du général de division Ledru des Essarts, vit sa
brigade écrasée par une armée entière de
Russes, dans la vallée de Krasnoë. Grièvement
blessé en tête du 46è de ligne, qu'il avait
autrefois commandé comme colonel, il succomba sur le champ de
bataille.
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Bonne-Ame.
Le 9 mai 1850, le Président de la République Louis-Napoléon est à
Saint-Quentin. Il est venu inaugurer le "chemin de fer". On a profité de
l'occasion pour de nombreuses manifestations dont un concours des agents
de l'agriculture organisé par la Société Académique. Son président
Charles Gomart ne peut les présenter tous mais fait une exception pour un
personnage exceptionnel, Jean-Baptiste Pruvost, surnommé Bonne-Ame à cause
de son bon cœur, charretier depuis plus de 58 ans chez M.Lefranc,
cultivateur à Aubencheul-aux-bois, sauf deux années sous les drapeaux, de
1812 à 1814. Et il fait cette lecture après celle de son certificat de
service. "Nous soussignés Evrard passet et Noël Mihlem, cultivateurs à
Aubencheul-aux -bois... affirmons que le dit certificat ne donne qu'une
faible idée du mérite de Jean-Baptiste Pruvost ; aussi croyons nous devoir
citer de lui le trait suivant : en 1830, la ferme de Mme veuve Lefranc est
presque entièrement détruite par un incendie. J.-B. Pruvost veut venir en
aide à Mme veuve Lefranc, sa dame ; il vient lui offrir un sac d'argent
fruit de ses longues économies en disant : Madame j'ai gagné cet argent
dans votre maison, aujourd'hui vous en avez besoin, prenez le, je puis
faire sans. Ce trait de dévouement fut connu de beaucoup et nul n'en fut
surpris de la part de J.-B. Pruvost. Et Ch.Gomart ajouta : "Que dire qui
pourrait faire valoir ce simple récit? De tels hommes n'ont-il pas changés
le titre d'ouvrier en celui d'ami de la famille dans laquelle ils ont
acquis le droit de parenté ? Le jury de moralité frappé d'admiration par
cet acte sublime de désintéressement, a offert d'acclamation une médaille
d'or hors ligne à J.-B. Pruvost". Alors le Président de la République
se lève, donne la médaille d'or à J.-B. Pruvost en disant : "Je suis
heureux de remettre à cet excellent serviteur le prix de la société", puis
il ajoute "mais c'est trop peu pour une si belle action, je lui accorde la
décoration de la Légion d'honneur". Prenant une croix sur la poitrine d'un
de ses voisins, il l'accroche lui-même sur la blouse de Jean-Baptiste et
le fait asseoir auprès de lui. L'enthousiasme est alors à son comble dans
l'assemblée d'où les acclamations fusent de toutes parts et l'émotion
gagne tous les cœurs même celui du Président. Aujourd'hui on peut
penser que cette histoire est un exemple typique du paternalisme à
l'envers et à l'endroit qui entourait quelquefois les rapports sociaux
d'employeur à salarié au cours du XIXe siècle. Et maintenant, il y a les
assurances. Il convient néanmoins de rendre hommage à l'acte de
désintéressement de Bonne-Ame, et de rappeler le souvenir de cet homme
"dont la vie n'a été qu'une suite de dévouement" et dont nous pouvons être
fiers.
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Louis Bergeron (1811-1890) :
parcours d’un républicain
Journaliste
satirique, auteur présumé d’un attentat raté
contre le roi Louis-Philippe et expert en assurance vie…
Né
à Chauny dans l’Aisne en 1811, Louis montre très
jeune une opinion républicaine très exaltée. A
l’âge de 18 ans, il monte à Paris pour y suivre
des études de droit qu’il finance en étant
surveillant dans une petite pension. Gagné
aux idées de la Révolution de 1830 et hostile au
régime qui lui a succédé, il intègre
la Société
des Droits de l’Homme pour
y devenir, malgré son jeune âge, le chef d’une
des sections les plus importantes de la capitale. Il participe à
la tentative d’insurrection de juin 1832 et parvient à
se dérober à l’œil vigilant de la
police...
Mais
le 19 novembre suivant, un coup de pistolet est tiré sur le
roi Louis-Philippe au moment où ce dernier passe en cortège
sur le Pont Royal pour se rendre à la Chambre des Députés.
Personne n'est touché mais, dans le désordre provoqué
par l'émotion, on finit par arrêter Louis. Niant les
faits, celui-ci va transformer son audience en tribune
républicaine. Après un long procès qui fait
couler beaucoup d’encre, il est finalement acquitté
l’année suivante, faute de preuves…
Louis
profite de sa notoriété pour se consacrer au
journalisme dans la presse d’opposition. Pour ne pas être
inquiété, il signe ses articles sous le pseudonyme
d’Émile Pagès. Il travaille pour Le
Charivari,La
Caricature, Le
Pilori, Le
Journal du Peuple et Le
Siècle.
Il publie aussi plusieurs livres, notammentLes
Fables démocratiques (1839),
un recueil humoristique inspiré de La Fontaine, ainsi que de
nombreux vaudevilles. En 1840, le journaliste conservateur
Émile de Girardin lance contre lui une campagne
d’accusations diffamantes dans son journal La
Presse,
révélant aux lecteurs qui se cache derrière la
signature Émile Pagès. Louis lui demande
réparation par les armes. Girardin refuse, il ne veut pas
faire cet honneur à un "régicide". Outragé,
Louis vient le gifler publiquement dans sa loge à l’Opéra.
L’affaire fait scandale et Louis est finalement condamné
à trois ans de prison…
Avec
la chute de Louis-Philippe et la Révolution de février
1848, Louis se voit attribuer une pension exceptionnelle de 500
francs sur la liste des récompenses nationales. Il est nommé
par le Gouvernement, commissaire extraordinaire pour les
départements de la Somme et de l’Aisne, ce qui ne
l’empêche pas, en tant que membre influent de la
Commission instituée pour la défense des principes
républicains, un club inspiré des Montagnards de
1793, d’attaquer violemment la partie modérée
du Gouvernement provisoire.
Mais
après le coup d’état de Napoléon III en
1851, il décide prudemment de se retirer de la vie politique
pour se consacrer exclusivement aux… assurances vie et au
financement des retraites pour les ouvriers et les artistes,
publiant sur ce sujet de nombreux ouvrages.
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Juliette Adam : la mère de la 3ème République
On l'a surnommée aussi " la Picarde au grand cœur " et " la grande
française aïeule de la Patrie ". En 1814, Pierre Seron, chirurgien aux
armées, habite Chauny avec son épouse et la seule fille qui survit de ses
trois enfants : Olympe. En face de la maison se trouve une pension dont un
jeune professeur demande cette dernière en mariage en 1831 : louis
Lamber ( orthographe indiquée par une internaute) . Il a quitté le séminaire le matin du jour prévu pour son
ordination et devient athée.
Les Séron l'envoient étudier la médecine à paris et il s'installe entre
Verberie et Senlis. Il va gaspiller sa fortune en expériences de
laboratoire suivant les mauvais conseils d'un collègue, le Docteur
Bernhardt. Ce dernier l'entraîne à Compiègne exploiter une " découverte "
et il abandonne sa femme enceinte. Juliette vient au monde à Verberie en
1836, dans un hôtel, alors que son père doit fuir à Bruxelles. Elle est
ramenée à Chauny par sa grand'mère Séron. Lamber revient, s'installe
médecin à Biérancourt mais Juliette reste à Chauny. Tiraillée entre les
opinions royalistes, bonapartistes, républicaines, catholiques ou athées
des différents membres de sa famille, elle est surtout influencée par son
père républicain et libre-penseur. En 1851, à 16 ans, Juliette est mariée
à un avocat parisien de 32 ans Lamessine et ils vont habiter Paris.
En 1858, elle débute dans les lettres avec un recueil de nouvelles et
un ouvrage philosophique. Elle connaît George Sand, Mme d'Agoult, Dumas
fils, Mérimée, Proudhon, Alphonse Karr et Béranger qui lui prédit un
avenir d'écrivain, veuve en 1868, elle épouse Edmond Adam (adjoint au
maire de Paris en 1848, préfet de police en 1870, sénateur inamovible) ;
Elle l'aimait en secret depuis longtemps et sans espoir alors qu'il était
rédacteur en chef du " National ". Juliette prend alors une place
considérable dans les Lettres et reçoit dans son salon les noms illustres
de la littérature, des arts et de la politique : George Sand, les
Goncourt, Dumas fils, Flaubert, les fondateurs de la 3ème République dont
Gambetta qu'elle soutient et encourage. Son mari meurt en 1877. Elle
épouserait bien Gambetta qu'elle aime en secret (lui aussi ) mais il
dédaigne ses avances et elle lui voue alors une haine passionnée. En 1879,
elle fonde la " Nouvelle revue " sur les conseils de Flaubert.
Républicaine, opposée à la " Revue des deux mondes ", elle y accueille
P. Lotti, P. Bourget, Guy de Maupassant, Jean Richepin, Léon Daudet, Rosny
aimé, Paul Marguerite, Octave Mirbeau, Jules Vallès, Paul Valéry ; elle la
dirige pendant 17 ans s'attachant à maintenir la revendication de la
France sur la Lorraine et l'Alsace. On l'appelle la " Revancharde "
depuis, que de son salon elle ne parlait que de revanche aux hommes
politiques de la 3ème République qui y venaient chercher leurs mots
d'ordre.
Juliette écrit-elle aussi de nombreux articles dans sa revue et publie
des ouvrages " La païenne ", " mémoires (7 volumes) ", " Jean et Pascal ",
" Laïde ", " Chrétienne ", " mon village ", " l'heure vengeresse des
crimes bismarkiens ", " Le journal d'une parisienne sous le siège de Paris
". Sur ses vieux jours, elle se convertit dans l'ancienne abbaye de
Gif-sur-Yvette, dans la vallée de Chevreuse, où elle habite. Puis plus
tard, elle s'éteint dans le Var en 1936 dans le château de sa fille, veuve
du célèbre chirurgien Fegond. Elle avait 100 ans. Elle avait joué un rôle
primordial dans les débuts de la 3ème République et vu ses désirs se
réaliser avec le retour de la Lorraine et de l'Alsace.
(D'après L.-Éch. Delpuech)
Juliette Adam a une large page dans le site des "Fourieristes" ! Lien ici
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Le Général Comte du MoustierUn héros
Saint-Quentinois
Pierre du Moustier est né à Saint-Quentin, rue des canonniers, le 18
mars 1771. D'une famille protestante originaire du midi, il est le neveu
de Le Sérurier et le cousin des frères Le Sérurier par sa mère.
Réquisitionnaire au premier bataillon de Saint-Quentin en 1793, il fait
les campagnes de 1793 et 1794 avec le 6ème régiment de hussards. En 1795,
lors de la formation de la garde du directoire, il est aide de camp du
général Krieg, est nommé capitaine, puis entre en 1800 comme adjoint à
l'état-major de la garde consulaire. Promu chef d'escadron en 1802, puis
colonel en 1804, il commande le 34ème de ligne et, à sa tête, fait les
campagnes de 1805 et 1806, combat à Ulm, Austerlitz, Iéna, se distingue à
Sultusk, où il est blessé, et nommé général de brigade sur le champ de
bataille en 1806.
Après la campagne de 1807 et 1808, il est appelé dans la garde
impériale, fait campagne en 1809 avec cette unité, combat à Essling,
Wagram. De 1811 à 1812, il commande en Espagne le 66ème régiment des
fusiliers de la Jeune Garde, participe au siège de Saragone. Après le
traité de Vienne, retourne en Espagne, remporte des succès qui lui valent
le grade de général de division en 1811.
Rappelé en France en 1813, il commande la 2ème division de la Jeune
Garde, prend part à la bataille de Lutzen en 1813. Cité avec éloges dans
les bulletins de la Grande Armée, il se distingue à Bautzen, à Wurtzen, à
Dresde en 1813, où il est grièvement blessé à la jambe. Il suit quand même
l'armée jusqu'à Mayence, où l'Empereur lui donne l'ordre de rentrer chez
lui pour soigner ses blessures.
Il vient prendre son repos à Saint-Quentin, sa ville natale. En 1814,
il est à Fontainebleau aux adieux de l'Empereur et , à la Restauration,
refuse la croix de Saint Louis.
Il avait été fait Baron d'Empire en 1808, chambellan de l'Empereur en
1812, comte de l'Empire en 1813, commandant de la légion d'honneur en
1806, chevalier de la couronne de fer en 1813.
La retraite lui fut accordé sur sa demande en 1814.
Pendant les cent jours, il siège à la Chambre des représentants pour la
Loire Inférieure. Lors de la 2ème Restauration, il se retire à Nantes
jusqu'en 1830, où il reprend du service et commande la 12ème division,
puis est désigné au cadre de l'état major général.
Il a été fait commandeur de la légion d'honneur en 1823, grand officier
en 1831.
Le 13 mai de cette même année, il se brise un jambe lors d'une chute de
cheval; on doit l'amputer le 8 juin. Il meurt le 15 juin des suites de
l'opération. Toute la ville de Nantes est dans la tristesse et prend le
deuil, et c'est dans celle-ci que sont célébrées ses funérailles, le jour
anniversaire de la bataille de Waterloo.
la presse ne tarit pas d'éloges sur le Comte Pierre du Moustier,
lieutenant général, grand officier de la légion d'Honneur, qui atteignit
le plus haut degré de la hiérarchie militaire par son talent, son mérite
et son courage, alors qu'il était entré en service comme simple hussard.
Son courage militaire ne nuisait pas à ses vertus civiles. Sa franchise et
son caractère étaient appréciés de tous, y compris de l'Empereur qui lui
confia parfois des missions délicates relatives à l'exécution des traités
de paix
Ses frères d'armes l'avaient surnommé "le chevalier sans peur et sans
reproche". Quatre d'entre eux tenaient les cordons du poêle pour
l'accompagner dans son dernier voyage. Parmi eux, le maréchal de camp
Cambronne.
Après les frères Le Serurier, derniers descendants de cette famille
Saint-Quentinoise, une autre branche de celle-ci s'éteint avec le général
du Moustier
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Mme Martin, marquise d'Essertaux, nourrice de Louis XIVRécit de Claude Sellier et Mathurin Hémion
L'HISTOIRE DE LA NOURRICE DE LOUIS XIV
Il pourra paraître étonnant au lecteur de voir intégrée dans ce volume consacré à la Picardie l'histoire de la nourrice de Louis XIV, la marquise d'Essertaux, qui se déroula pour l'essentiel dans la région de Saint-Germain-en-Laye; cependant, il faut savoir que la personne qui a fait connaître les événements savoureux et pittoresques dont ce récit est nourri, était l'abbesse de Biache, la descendante de la marquise, qui, à la fin de sa vie, s'était retirée dans le couvent de l'Hôtel-Dieu de Péronne, et qui se plaisait à évoquer le destin, extraordinaire pour elle, de son aïeule, une paysanne robuste et pleine de santé, qui fut choisie pour allaiter le fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche. A l'époque, en effet, la bonne société de Péronne apprit tous les détails de l'adoption, par les médecins chargés de veiller sur la santé du jeune roi, de la futUre marquise d'Essertaux comme nourrice en titre du jeune Louis XIV, c'est-à-dire la chronique surprenante d'une véritable ascension sociale.
Le futur roi, qui fut tout d'abord appelé Dieu-Donné, avait été tout de suite considéré par ses parents comme un cadeau miraculeux envoyé par le ciel, après plus de vingt années d'attente et de souhaits indéfiniment exprimés Il avait vu le jour en 1638 à Saint-Germain-en-Laye; il était parfaitement constitué, plein de force et de vitalité, mais il se trouvait doté d'une caractéristique qui se révéla très vite un handicap de taille: il possédait deux dents à sa naissance. On eut donc toutes les peines du monde à lui trouver une nourrice.
Naturellement, la nouvelle de cette naissance avait non seulement provoqué de nombreuses fêtes et réjouissances dans la région - et dans toute la France - mais avait aussi incité de nombreuses jeunes mères des environs à se présenter respectueusement devant les médecins du roi pour offrir leurs services comme nourrice du bébé le plus célèbre de tout le pays. Cependant, à peine le très jeune prince avait-il approché sa bouche avide du sein d'une femme, qu'il la mordait cruellement, jusqu'au sang. On jugea tout d'abord ces incidents mineurs et l'on pensa que peu à peu la succion s'effectuerait normalement. Mais plus on avançait dans le temps et plus les difficultés pour nourrir le jeune prince augmentaient ; malgré les blessures qui avaient été infligées aux premières candidates, le nombre de jeunes femmes qui prétendaient au poste si convoité de nourrice du roi n'avait pas diminué: il en déflla donc plusieurs dizaines, mais sans le moindre succès; à peine étaient-elles arrivées et avaient-elles pris le nourrisson dans leurs bras pour l'allaiter, qu'une exclamation de douleur leur échappait et qu'elles étaient conttaintes de s'en séparer.
Le fait aurait pu apparaître plaisant, si d'une part les blessures reçues en cette occasion n'avaient été aussi cruelles et si la santé - voire la survie - du roi n'avait pas été directement menacée.
Le premier médecin de la reine était désespéré: plusieurs dizaines de jeunes femmes s'étaient présentées et elles étaient toutes reparties meurtries et incapables de nourrir le premier enfant de France par le rang et par la gloire. Il réunit tous les médecins qui lui servaient d'assistants et ils envisagèrent ensemble tous les moyens, parfois les plus invraisemblables, pour parvenir à nourrir le futur souverain. Mais toute leur science était impuissante devant cet obstacle que la nature semblait avoir inventé pour les éprouver. "Ne devrait-on pas... arracher... faire disparaître en quelque sorte... les dents en question? .. suggéra (timidement) quelqu'un.
On protesta, on se récria: " Les dents du roi! Vous n'y pensez pas ! " On émit alors l'opinion qu'une femme, plus solide que les autres, plus résistante, qui se sacrifierait pour le pouvoir royal, donc pour son pays...
Mais la solution n'était pas davantage envisageable, parce que les dents du jeune roi Louis XIV faisaient des plaies profondes qui souvent s'infectaient et outre les conséquences physiologiques désagréables qui en résultaient pour les intéressées, il n'était pas question que le jeune roi pût, lui aussi, être atteint par un mal quelconque, du fait de cette infection.
On avait beau tourner et retourner le problème dans tous les sens, en envisager tous les aspects, essayer de trouver la parade à ce coup du sort, rien n'y faisait et la situation empirait de jour en jour. On en venait maintenant véritablement àcraindre pour la santé du roi.
Il fallait trouver une solution, très vite, mais laquelle?
Un matin, le premier médecin de la reine, épuisé par de
longues nuits d'insomnie, se jeta dans un carrosse et donna l'ordre au cocher de le conduire droit devant lui, en direction de la forêt qui se trouvait non loin de Saint-Germain-enLaye. Il voulait simplement réfléchir et quitter pendant quelques instants le lieu de son infortune.
On a vraiment tout essayé, songeait-il. Les remèdes physiques, médicaux, et même religieux: en effet, la veille, des prières publiques avaient été ordonnées, comme avant la naissance de Louis XIV, alors qu'on désespérait de voir la reine mettre au monde un enfant, et surtout un fils.
Agréablement bercé par le rythme de la course, le médecin se laissait maintenant aller à des rêveries plus vagues et moins inquiétantes, lorsqu'il s'aperçut tout à coup que sa voiture arrivait à Poissy. Assez surpris de se retrouver à cet endroit, il descendit et passa quelques instants dans l'abbaye, puis lorsque son carrosse quitta la petite ville et reprit la route de Saint-Germain, il aperçut sur le bord de la route, et face à une maison couverte de chaume, une robuste paysanne, assise près d'un tas de fumier, en plein soleil, et qui allaitait un nourrisson âgé de quelques mois tout au plus. Le médecin fit arrêter la voiture et en descendit pour examiner cette jeune femme et, malgré son accueil un peu rude, réticent, il réussit à goûter de son lait.
Satisfait par cette dégustation, il proposa à la jeune mère de venir avec lui - et avec son enfant - dans son carrosse et il lui précisa qu'il avait un travail très important et très bien rémunéré à lui confier.
La femme qui entendait peu de chose au langage un peu ampoulé du médecin et qui ne comprenait guère ce qu'il lui voulait, hésitait sur le parti à prendre, à la fois tentée par la proposition et inquiète des suites qu'elle pouvait comporter pour elle et pour son enfant. D'autre part, elle était mariée et son époux était absent; elle ne pouvait donc ainsi décider de partir...
Le médecin la rassura sur ses intentions, précisa la [inalité de sa visite et surtout recommanda à la voisine de la jeune femme de veiller sur le deuxième petit enfant qu'elle avait, en attendant qu'elle fût ramenée dans son logis.
Sans toutes ces précautions, il n'aurait pu réussir à l'emmener, car elle devait, lui dit-elle, porter à souper à son mari qui était retenu prisonnier pour n'avoir pas pu payer sa quote-part de la taille.
Durant le trajet, la jeune femme, qui possédait un caractère expansif, posa de nombreuses questions au médecin à propos de l'endroit où il l'emmenait et du travail qu'il voulait lui confier; celui-ci lui répondait invariablement qu'elle serait très vite fIXée à ce sujet et surtout qu'elle ne devait point s'inquiéter, que tout se passerait le mieux du monde, qu'il lui en donnait sa parole.
Mais il s'émerveillait surtout de la santé resplendissante de cette femme, de sa robustesse, de sa bienveillance à l'égard d'autrui qui transparaissait dans ses propos, et de cette espèce d'élégance qui était la sienne, malgré ses haillons, ses cheveux décoiffés et cette apparence rustique qui la caractérisaient.
Le médecin fut à ce point séduit par la personnalité de la jeune femme, qui se prénommait Jacqueline, qu'il décida de la présenter à la reine, à Saint-Germain, telle qu'il l'avait trouvée, dans son jardin: vigoureuse, sans coiffe ni bonnet, hâlée par le soleil, respirant la franchise et l'honnêteté.
Et tandis qu'elle s'étonnait sur la magnificence des lieux, sur le luxe du mobilier et des décors, sur les toilettes et les livrées des domestiques de la maison royale, tandis qu'elle s'exclamait et ouvrait de grands yeux sur tout ce qui l'entourait, on vint les chercher, le médecin et elle, pour les conduire auprès de la reine. Celle-ci, séduite elle aussi par la gaieté et l'apparence vigoureuse de la dénommée Jacqueline, félicita son médecin d'avoir trouvé une nourrice aussi fraîche et aussi représentative. Ce dernier, après s'être incliné sous ce flot de compliments, déclara que si Jacqueline ne pouvait résister aux "ttaitements" que lui infligerait le jeune roi, aucune autre ne serait capable de le nourrir convenablement.
La jeune femme, en entendant parler de nourrice, affirma qu'elle ne pourrait s'engager à quoi que ce fût sans avoir au préalable consulté son époux. La reine, émue et ravie par la réaction de Jacqueline, lui promit que rien ne serait décidé sans le consentement de son mari.
Et comme elle apprit que celui-ci était en prison à Poissy,
parce qu'il n'avait pas payé la taille, elle ordonna qu'on le fasse quérir immédiatement et qu'on le ramène chez lui.
On va donc chercher sur-le-champ l'homme qui s'appelle Martin et qui est à la fois surpris et intimidé par cette libération subite, et ce trajet qu'on lui fait faire très rapidement jusqu'à sa maison.
Très vite, cependant, il se sent rassuré et on l'entend murmurer: " Il n'y a rien, il n'y a rien que de bon à espérer de cette heureuse aventure. "
On le ramène donc chez lui, on lui affirme officiellement qu'il est libéré de toute dette à l'égard du pouvoir et qu'il ne lui reste pour le moment qu'à attendre le retour de sa femme qui rend un service inappréciable à des gens de haut rang, habitant Saint -Germain-en- Laye.
Un peu éberlué, le pauvre Martin va et vient de sa chaumière à son jardin, réfléchissant à toute cette aventure et vivant tous ces instants, en homme libre, mais comme dans un rêve.
Pendant ce temps, à Saint-Germain, on apporte l'enfant à sa nouvelle nourrice qui le prend dans ses bras et commence à le câliner, tout en le baisant et en le chatouillant.
Et bien vite, elle lui tend son sein, énorme, bien rebondi, que le nourrisson saisit avec avidité. L'instant est crucial: un grand silence règne dans la pièce où depuis quelques minutes de nombreuses personnes de la cour, ayant appris la nouvelle de la découverte faite par le premier médecin de la reine, se sont groupées et attendent le résultat de l'expérience. Ce n'est pas la première fois qu'ils assistent à ce genre de cérémonie, et l'on raconte que certains courtisans cyniques avaient fait des paris, en la circonstance, sur l'issue de cette nouvelle tentative.
Mais on constate bientôt, et avec soulagement, que le silence n'est troublé que par la succion avide du nourrisson qui semble ne pas pouvoir parvenir à se repaître du lait de sa
nourrice. Aucun cri de la part de celle-ci, aucune grimace de douleur, seulement le spectacle touchant d'une donneuse de vie épanouie, souriante, et accomplissant avec la meilleure grâce du monde sa tâche, sans se soucier de la nombreuse et noble assistance.
La reine est aux anges, le médecin s'éponge discrètement le front avec un mouchoir, les femmes présentes dans l'assemblée sourient et on entend des murmures d'approbation courir à travers la petite foule des courtisans.
L'enfant, rassasié, s'endort sur le sein de sa nourrice, qui après l'avoir encore longuement câliné, le remet, toujours endormi, à la dame de compagnie de la reine. Sur quoi elle décide de s'en retourner chez elle, car, dit-elle, son mari doit l'y attendre et il pourrait bien " lui frotter les oreilles ".
Le médecin s'oppose formellement à son départ. II lui fait comprendre qu'après une telle réussite, qui réjouit le cœur de toute la noble assemblée présente en ce lieu, il n'est pas question qu'elle s'en aille; il lui faut demeurer dans cette maison pour accomplir sa tâche quotidiennement.
Comme elle ne l'entend pas de cette oreille, qu'elle proteste, qu'elle dit vouloir retourner chez elle pour prendre des nouvelles de son mari, de " son Martin ", le médecin insiste: il lui dit qu'il y va de la santé, de la vie même de l'enfant. II flatte son orgueil: il lui montre qu'elle a réussi là où toutes les autres avant elle avaient échoué. II lui décrit tous les avantages matériels qu'elle va retirer de la mission qu'on va lui confier.
Elle comprend, elle consent, mais elle répète qu'elle est très inquiète pour " son pauvre Martin " qui est seul, dans sa maison, avec son enfant, et bien qu'on lui ait donné toutes les assurances possibles quant à l'avenir de son mari et à l'exemption de tout châtiment à propos de la taille qu'il n'avait pas réglée, elle demeure anxieuse, prise entre son
désir de rendre service à ces gens " si honnêtes ", qui l'entourent et ses devoirs de femme et de mère.
Voyant cela, une dame de la cour s'offre pour aller chez elle, les jours suivants, et y allaiter son enfant; Jacqueline la nourrice accepte avec joie et la dame en question se sent très honorée d'allaiter le fIis de la nourrice du dauphin. Jacqueline ne sait toujours pas qu'elle est à la cour et que les gens qui l'entourent sont les premiers personnages du royaume. On lui apporte à dîner avec cérémonie et on lui dit que sa seule tâche, à l'avenir, sera de refaire ce qu'elle a si bien fait le jour même. Et comme elle s'impatiente un peu de tout ce protocole qui lui est par la force des choses imposé nombreux domestiques pour la servir, plats recherchés, vaisselle précieuse, courbettes, formules de politesse... la reine, informée de cette irritation passagère, ordonne qu'on la serve comme elle le souhaite et qu'on lui donne ses aliments préférés.
Elle reste ainsi plusieurs jours dans ces lieux somptueux, choyée par tous, très entourée, avec toute une domesticité qui veille sur ses moindres désirs, elle-même prodiguant tous ses soins au nourrisson royal, comblée matériellement audelà de tout ce qu'elle aurait jamais pu espérer, mais, au fond, un peu inquiète, malgré tout, et désorientée.
Et un jour, comme on la voit moins gaie que d'habitude, presque triste, abattue, on la questionne sur la raison de son attitude; elle répond, tout à trac, avec cette franchise qui la caractérise, qu'elle se languit de sa maison, de son mari et de son enfant qui l'attendent là-bas. On lui promet alors qu'une entrevue sera ménagée très prochainement entre elle et son époux. Mais le premier médecin de la reine l'avertit que, pour des raisons qu'elle peut comprendre aisément, il lui sera interdit de rencontrer véritablement son époux; elle ne pourra lui parler que séparée de lui par une cloison. Fort chagrinée à la pensée qu'il lui faudra encore attendre avant de pouvoir se jeter dans les bras de son époux, et qu'elle devra communiquer avec lui de cette manière, Jacqueline la nourrice accepte cependant.
Un soir, on introduit son mari dans une chambre contiguë à la sienne. Elle peut donc lui parler tout à loisir, mais sans le voir ni le toucher. Leur conversation qui dura quelques minutes, émut et divertit tour à tour, dans sa spontanéité, la reine et quelques personnes de son entourage très proche, qui écoutaient d'un cabinet voisin: Jacqueline ignorait encore où elle se trouvait réellement et elle exprimait avec sa bonhomie et sa crudité habituelles son étonnement et son admiration pour les gens et les choses qui l'entouraient. Et son mari renchérissait, avec de grandes exclamations de surprise et avec, quelquefois, lui aussi, un soupçon d'inquiétude quant à cette nouvelle vie qui était la leur. Il lui confirma qu'il n'était plus en prison, mais qu'il s'ennuyait fort dans sa chaumière avec leur enfant qu'une "belle darne" venait allaiter quotidiennement.
Leur dialogue fut soudain interrompu par les cris du jeune dauphin qui manifestait ainsi sa faim et son désir pressant de voir sa nourrice. Martin quitta donc les lieux, partagé entre l'appréhension qu'il éprouvait devant cette situation tout à fait inédite pour lui et le contentement qu'il ressentait après avoir écouté sa femme et ses propos rassurants.
Comme la reine lui avait fait cadeau de cent louis, il s'en revint chez lui, avec ses pièces sonnantes et trébuchantes dont il connaissait mal l'utilisation, car il faut dire, qu'il n'en avait encore jamais vu de pareilles. Ce furent ses voisins qui lui apprirent qu'il s'agissait bel et bien de pièces d'or et que sa femme Jacqueline était en réalité la nourrice du dauphin.
Elle apprit bientôt, elle aussi, quelle était sa situation exacte. Et peu de temps après, le prévôt des marchands et les échevins de la ville de Paris qui avaient su que le jeune dauphin avait enfin une nourrice donnant toute satisfaction adressèrent, selon la coutume, une lettre de félicitations au roi et à la reine et firent présent à Jacqueline et à son mari de six mille louis d'or.
Martin et sa femme comprirent alors qu'en très peu de temps leur vie avait changé du tout au tout et que désormais leur avenir était matériellement assuré. Ils purent un peu plus tard acheter une très belle terre qui fut érigée en marquisat.
Telle fut l'histoire de la belle et bonne Jacqueline, épouse de Martin, nourrice du futur roi Louis XIV, qui devint très vite Mme la marquise d'Essertaux.
Il est vrai que ce récit - authentique - ressemble fort à un conte de fées, mais il nous rappelle (pourquoi le nier ?) que le bonheur existe et que parfois la vertu et l'honnêteté sont récompensées.
Claude SELLIER et Mathurin HÉMON
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Personnalités dans l'histoire à usage des écoles de 1878
Achéry, (Dom J. Luc d'), né à Saint-Quentin en 1609, mort à Paris en 1685, savant bénédictin de la Congrégation de Saint-Maur. On lui doit entre autres ouvrages un vaste recueil de pièces relatives au
moyen-âge, chroniques, diplômes, Chartes, vie des Saints, etc... (13 volumes).
Alard, sculpteur habile au XVIe siècle.
Amerval (d') se distingua en 1557 au siége de Saint-Quentin. Le dernier rejeton de cette ancienne famille est mort en 1860.
Babœuf Francois-Michel, écrivain politique et conspirateur, né à Saint-Quentin en 1764.
D'abord géomètre et commissaire â Roye, il publia le cadastre perpétuel, puis des articles virulents dans le Correspondant picard. Devenu administrateur du département de la Somme, puis secrétaire de l'administration des subsistances, il fut accusé du crime de faux; sa condamnation fut anéantie par le tribunal de l'Aisne. A la chute de Robespierre, il créa le Tribun du Peuple dans lequel il attaqua avec violence le Directoire et les Conseils. A la tête du club des Égaux, il forma, en 1796, une vaste conspiration pour la Constitution de 1798; mais dénoncé, H fut condamné à mort le 26 mai 1797. En entendant son arrêt de mort, il se poignarda et, le lendemain, il fut porté mourant sur l'échafaud.
Bendier Claude, docteur de Sorbonne, curé de Saint-André, est auteur d'une vie de Saint-Quentin et d'une défense des principales prérogatives de sa ville natale, (1771-1810).
Bénézet Antoine, philanthrope américain, né à Saint-Quentin en 1713, fut chassé de la France par suite de la révocation de l'Edit de Nantes. Il se fixa à Philadelphie, fut l'un des plus ardents défenseurs de la cause des nègres et adopta la doctrine des Quakers. Il publia: Relation historique de la Guinée, Tableau de l'état misérable des nègres esclaves. Il mourut en 1784.
Bléville, célèbre peintre sur verre au XVIe siècle, époque où les bons peintres étaient rares.
Bovelles (Ch. de), chanoine, fut à la fois poète, mathématicien, philosophe; il a laissé de nombreux. ouvrages écrits tous en latin; il mourut en 1555.
Charlevoix (Xavier de), jésuite, né à Saint-Quen tin en 1682 mort à la Flèche ,en 1761, fit comme missionnaire plusieurs voyages, ce qui lui a permis de publier d'importants ouvrages: Histoiredu Japon,du Paraguay, de la nouvelle France, de Saint-Domingue.
Cottin Henri, premier négociant anobli pour ses travaux utiles en 1772.
Cottin Jean, directeur de la Compagnie des Indes au dernier siècle.
Couturier Nicolas, chanoine, fut prédicateur du roi et obtint de brillants succès dans les chaires de la capitale (1712-1778).
Crommelin, créateur de fabrique de linons en 1579, introduisit la culture du lin dans notre contrée.
Colliette Louis-Paul, chanoine de Saint-Quentin, curé de Gricourt, auteur des Mémoires du Vermandois.
Chatelain René-Théophile, journaliste, rédacteur du Courrier Français, né en 1790, mort à Paris en 1838.
Delatour Maurice-Quentin, peintre célèbre de portraits au pastel, né à Saint-Quentin en 1704, mort en 1788.Il fut reçu à l'académie en 1746. Madame de Pompadour et tous les seigneurs de la cour voulurent être peints par lui. Il créa une école de peinture à Saint-Quentin, fonda un prix de 500 francs pour le meilleur tableau de perspective, enfin, donna 30,000 francs aux hôpitaux. Nommé peintre du roi en 1750, il refusa le cordon de l'ordre de Saint-Michel que Louis XV lui offrait, et qui emportait avec lui des titres de noblesse. " Je ne connais, disait-il, que la noblesse des sentiments, et de prééminence, que celle des talents; telle est ma devise et c'est avec mes crayons que je signe mes parchemins. "
La ville de Saint-Quentin reconnaissante lui a élevé une statue sur l'une de ses places publiques, le 4 mai 1856. En même temps, un musée a été créé pour réunir toutes les belles production de notre grand artiste.
Davin Félix, jeune littérateur plein d'avenir, fonda, en 1832, le journal le Guetteur dont il abandonna, en 1834, la direction à Calixte Souplet.Il mourut â Paris en 1836.
Dorigny, peintre et graveur, né en 1617, mort en 1668. Il a suivi le genre de Vouet, son beau-père, mais sans l'égaler, a surtout gravé à l'eau forte.
Dudon, chanoine de Saint-Quentin au XIe siècle, fut envoyé par Albert ler à Richard 1er, duc de Normandie, afin de réconcilier ce prince avec Hugues Capet. Auteur d'une histoire des ducs de Normandie, mourut en 1026.
Desjardins Nicolas, principal du collège de Saint-Quentin, traducteur de Cicéron.
Desjardins François, son frère, également principal du collège, auteur de poésies latines.
Decroix Charles, archéologue et historien.
Emmerez Claude, docteur en théologie, principal du collège de 1614 à 1632, mort en 1650, auteur de plusieurs ouvrages d'histoire et d'érudition. Ses annales latines saint-quentinoises renferment des documents précieux pour l'histoire locale.
Ferrand, chanoine de Saint-Quentin, fut chancelier de France en 1334.
De la Fons Claude, avocat, laissa des annotations remarquables sur la Coutume, et une histoire de Saint-Quentin, patron du Vermandois. Il mourut en 1638.-
De la Fons Quentin, auteur d'un manuscrit sur l'histoire de la ville et de l'église de Saint-Quentin
Grandin, professeur de théologie pendant 50 ans à la Sorbonne, né en 1604, mort en 1691.
St-Gilbert, évêque de Meaux, né au xe siècle. Pourvu fort jeune du canonicat de Saint-Quentin sa ville natale, puis archidiacre de Meaux, il succéda en 995 à l'évêque de cette ville.
Gilles de Roye, né A Saint-Quentin le 31 octobre 1415, auteur de l'abrégé de la Chronique de Brandon.
Guiencourt (Jean de). docteur de la Sorbonne et confesseur de Henri II. Il fit de grandes libéralités au couvent des Jacobins de Saint-Quentin dont il faisait partie.
Hans Jean, célèbre prédicateur à Paris, mort en 1561.
Hennuyer de la Mothe, un des meilleurs officiers sous Louis XIII.
Hennuyer Jean, aumônier de Henri II, de Diane de Poitiers, de Catherine de Médicis, évêque de Lisieux en 1578. Ardent adversaire des calvinistes il fit une vive opposition à l'édit de 1562 .On lui attrlbue néanmoins une conduite généreuse à la Saint-Barthélémy.
Heuzet Jean, professeur à l'Université, mort en 1728 .
Hordret Louis, jurisconsulte et historien. On lui doit les recherches sur les prérogatives et franchises de la ville de Saint-Quentin .
Jean de Saint-Quentin, abbé, et plus tard général de l'ordre de Prémontré, mourut en 1355.
Jumentier, maître de chapelle et compositeur de musique sacrée, de 1776 à 1823.
Jean Bourgeois de Saint-Quentin, architecte d'une partie de la Collégiale.
Lenglet. premier médecin de Charles VII.
Lescot, évêque de Chartres, confesseur de Richelieu en 1656.
Papillon, graveur sur bois, inventeur des papiers de tenture (1764). C'est à lui qu'il appartient d'avoir fait revivre la gravure sur bois par laquelle il acquit de la célébrité.
Paulet, général de brigade en 1805. Il a laissé une mémoire honorée, et sa famille possède un témoignage de reconnaissance du pape Pie VII.
Talon Omer, né vers 1595, avocat général au Parlement de Paris, mourut en 1652. Il a montré du dévouement au roi et aux lois, de la prudence et un noble caractère pendant la Fronde; a laissé des mémoires estimés
D'Y Nicolas, docteur de l'Université de Paris, chancelier et vicaire général du diocèse d'Amiens.
Ce fut Jean d'Y de la même famille qui, mayeur de Saint-Quentin en 1594, présenta les clefs de la vil1e à Henri IV.
Jacques le Vasseur, né a Saint-Quentin, doyen de Noyon en 1616, écrivit les annales de cette ville où il mourut en 1638.
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